Les États-Unis et l’Iran conviennent de poursuivre les pourparlers sur le nucléaire après un quatrième round de discussions

Oman a affirmé que le cinquième round des négociations entre l'Iran et les États-Unis aurait lieu lorsque les deux parties auront consulté leurs dirigeants respectifs

Par Aldgra Fredly
13 mai 2025 04:25 Mis à jour: 16 mai 2025 11:26

Le 11 mai, des représentants iraniens et américains ont conclu leur quatrième round de négociations sur les questions liées au programme nucléaire iranien, les deux parties ayant convenu de poursuivre les négociations.

L’envoyé présidentiel américain, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, se sont entretenus pendant trois heures à Mascate, la capitale d’Oman, qui a joué le rôle de médiateur dans les négociations nucléaires entre les États-Unis et l’Iran.

Les discussions ont eu lieu avant la visite du président Donald Trump au Moyen-Orient cette semaine. Les États-Unis souhaitent que l’Iran limite son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions imposées par les États-Unis.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baghaei, a déclaré que les récents pourparlers indirects étaient « difficiles mais utiles » pour comprendre les positions de chacun et trouver des « moyens réalistes » de résoudre leurs différends.

Les détails concernant le prochain round de négociations seront coordonnés et annoncés par Oman, a déclaré M. Baghaei sur la plateforme de médias sociaux X.

Un haut fonctionnaire américain, s’adressant aux médias sous le couvert de l’anonymat, a indiqué que la réunion comportait à la fois des échanges indirects et directs, tout en exprimant son optimisme quant à l’issue de la rencontre.

« Nous sommes encouragés par les résultats obtenus aujourd’hui et nous attendons avec impatience notre prochaine réunion, qui aura lieu dans un avenir proche », a déclaré le fonctionnaire, ajoutant que les deux parties ont convenu de travailler sur des « éléments techniques ».

Le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr Albusaidi, qui a servi de médiateur dans les pourparlers entre l’Iran et les États-Unis, a estimé que le dernier round comportait des « idées utiles et originales » qui, selon lui, reflétaient un désir mutuel de parvenir à un accord, mais il n’a pas fourni d’autres détails.

M. Albusaidi a ajouté qu’un cinquième round aurait lieu lorsque les deux parties auront consulté leurs dirigeants respectifs.

La quatrième réunion était initialement prévue pour le 3 mai mais a été reportée pour des raisons logistiques non précisées. M. Araqchi a également participé à deux premiers rounds de discussions avec M. Witkoff le mois dernier et à un troisième round de discussions techniques plus approfondies le 26 avril.

Avant sa rencontre avec M. Araqchi le 11 mai, M. Witkoff a déclaré à Breitbart News que l’Iran devait démanteler ses installations d’enrichissement de l’uranium à Natanz, Fordow et Ispahan pour montrer aux États-Unis qu’il avait cessé le développement d’armes nucléaires.

« Un programme d’enrichissement ne peut plus jamais exister dans l’État iranien », a affirmé M. Witkoff. « C’est notre ligne rouge. Pas d’enrichissement. Cela signifie le démantèlement, cela signifie également pas d’armement. »

L’Iran, quant à lui, a ses propres lignes rouges.

S’adressant aux journalistes après la réunion, M. Araqchi a qualifié les récents entretiens avec M. Witkoff de « beaucoup plus sérieux et francs » que les précédents.

Toutefois, le ministre iranien a ajouté qu’il n’y avait « absolument pas de place pour un compromis » en ce qui concerne l’enrichissement de l’uranium utilisé par le pays pour le développement d’armes nucléaires.

« Les dimensions, l’échelle, le niveau ou la quantité de l’enrichissement peuvent faire l’objet de certaines limitations à des fins de renforcement de la confiance, par exemple, comme ce fut le cas dans le passé, mais le principe même de l’enrichissement n’est tout simplement pas négociable », a-t-il déclaré à la télévision d’État.

Empêcher l’Iran de développer une bombe nucléaire a été la pierre angulaire de la politique étrangère du président Trump. En 2018, M. Trump s’est retiré unilatéralement du plan d’action global conjoint de l’ère Obama, le qualifiant de « l’une des pires et des plus unilatérales transactions » jamais négociées par les États-Unis.

Depuis le début de son second mandat, M. Trump a imposé des sanctions radicales à Téhéran et rétabli une campagne de « pression maximale » visant à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire et à amener le régime à la table des négociations.

L’Iran a toujours affirmé que son programme nucléaire était destiné à des fins pacifiques. Cependant, des inspecteurs internationaux ont établi que Téhéran enrichissait de l’uranium à des niveaux proches de ceux de l’armement.

Ryan Morgan et Tom Ozimek ont contribué à la rédaction de cet article.

Avec Reuters et l’Associated Press

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