Les éoliennes n’ont pas bonne presse auprès de la population des zones rurales, selon un sondage OpinionWay sur « la perception des éoliennes par les ruraux ». L’enquête révèle que 59 % des sondés y sont opposés et bien que celles-ci soient pointées du doigt, leur nombre ne fait pourtant qu’augmenter.
Si à la fin de l’année dernière, la France comptait environ 8 000 éoliennes réparties sur 1 380 parcs, elle pourrait bien voir ce chiffre quasiment doubler avec 14 000 à 15 000 monstres d’acier d’ici à 2030, rapporte Valeurs actuelles. Pourtant, les critiques à l’égard de celles-ci sont nombreuses, pour plusieurs raisons, le milieu rural y étant particulièrement opposé.
« Ce sont les préfectures qui décident de l’implantation d’un parc éolien »
Un sondage, commandé par le Cercle d’Étude Réalités Écologiques et Mix Énergétique (Cérémé) auprès de l’institut OpinionWay, révèle que 59 % des sondés résidant en milieu rural sont favorables à l’arrêt ou à la limitation du développement de l’éolien.
Les ruraux, qui vivent à proximité des éoliennes, sont directement impactés, raison pour laquelle 90 % souhaitent que les conseils municipaux des communes concernées puissent s’opposer à l’implantation de nouveaux parcs éoliens, et 84 % aimeraient que les riverains aient également le droit de s’y opposer.
Actuellement, « si les communes peuvent donner leur avis, ce sont les préfectures qui décident de l’implantation d’un parc éolien », indique à Valeurs actuelles Bruno Ladsous, administrateur du Cérémé, qui souligne que « malgré les consultations, l’autorité préfectorale n’est pas tenue d’en tenir compte ».
« Les urbains ne réalisant pas les nuisances occasionnées par l’éolien »
Ceux qui sont opposés aux éoliennes le sont pour plusieurs raisons. Ces dispositifs sont tout d’abord source de nuisance pour 67 % des personnes sondées. Celles-ci souhaitent d’ailleurs un éloignement plus important entre les éoliennes géantes (qui mesurent 200 mètres de haut) et les premières habitations. Sur cette question, Bruno Ladsous indique que « les urbains ne réalisent pas les nuisances occasionnées par l’éolien ».
L’impact sur la biodiversité est un autre des points noirs des éoliennes. Les Français vivant en milieu rural estiment, pour 74 % d’entre eux, qu’elles représentent une menace pour les oiseaux. Outre ces nuisances, 88 % des sondés revendiquent la préservation du patrimoine et des paysages.
Les deux finalistes à la présidentielle ont des avis différents sur ce sujet. Si Emmanuel Macron prône une diminution des parcs éoliens terrestres, il est en revanche favorable à l’éolien en mer. Marine Le Pen, elle, est opposée aux éoliennes, aussi bien sur terre qu’en mer.
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