Les victimes de Jeffrey Epstein poursuivent la Deutsche Bank et JPMorgan Chase

Par Tom Ozimek
26 novembre 2022 18:17 Mis à jour: 26 novembre 2022 18:25

Les femmes qui ont accusé Jeffrey Epstein d’abus sexuels ont intenté deux procès distincts contre JP Morgan Chase & Co. et la Deutsche Bank AG. Elles affirment que ces banques ont facilité le trafic sexuel d’Epstein en maintenant des relations financières avec lui et en ignorant les alertes.

Les deux actions en justice, déposées devant un tribunal fédéral de New York le 24 novembre, ont été intentées par des avocats qui avaient déjà représenté des accusatrices d’Epstein.

Les plaignantes anonymes accusent les banques d’avoir « fourni le soutien financier nécessaire à la poursuite des activités de l’organisation internationale de trafic sexuel d’Epstein » en violation du Racketeer Influenced and Corrupt Organizations Act (RICO), une loi américaine ciblant les associations de malfaiteurs et le crime organisé.

« Le trafic sexuel organisé d’Epstein n’aurait pas été possible sans l’aide et la complicité d’une institution financière – plus précisément, une institution bancaire – qui donnait à ses activités une apparence de légitimité et un traitement spécial à ce trafic sexuel organisé, assurant ainsi la poursuite de ses activités, l’abus sexuel et le trafic sexuel de jeunes femmes et filles », ont écrit les avocats de la partie plaignante dans le dossier déposé contre la Deutsche Bank.

Les deux poursuites visent à obtenir le statut de recours collectif et des dommages et intérêts non divulgués.

Invité à commenter l’action en justice, un porte-parole de la Deutsche Bank a déclaré par courriel à Epoch Times : « Nous pensons que cette plainte n’est pas fondée et nous présenterons nos arguments au tribunal. »

Une porte-parole de JPMorgan a déclaré à Epoch Times par courriel que la banque « se refusait à tout commentaire ».

Bradley Edwards, avocat chez Edwards Pottinger, un des cabinets de la partie plaignante, a déclaré dans un communiqué cité par le Time « qu’Epstein et ses conspirateurs n’auraient pas pu faire de victimes sans l’aide de riches particuliers et d’institutions financières ».

« Nous n’arrêterons pas de nous battre pour les survivantes jusqu’à ce que tout le monde soit tenu responsable », a-t-il ajouté.

Une juge ordonne la levée des scellés sur les noms des personnes liées à Epstein

Parallèlement mais indépendamment, une juge fédérale a ordonné la semaine dernière la levée des scellés sur des documents contenant les noms de certains des personnes impliquées dans le trafic d’Epstein.

La juge Loretta Preska a décidé le 18 novembre de divulguer l’identité d’un certain nombre de personnes jusqu’alors anonymes dans les documents déposés par Virginia Giuffre, victime d’Epstein, contre Ghislaine Maxwell.

Le procès civil intenté par Virginia Giuffre contre Ghislaine Maxwell a généré de nombreux documents relatifs à Epstein, qui contiennent un certain nombre de noms expurgés. La juge Preska a ordonné la levée des scellés de certains d’entre eux en partant du principe que l’intérêt public l’emporte sur le droit à la vie privée.

Huit « personnes non nommées », désignées dans les documents comme les inconnus 12, 28, 97, 107, 144, 147, 171 et 183, ont cherché à rester anonymes dans la crainte que leur divulgation ne nuise à leur réputation, a rapporté Fox News.

Selon le Daily Mail, la juge Preska s’y est opposée dans certains cas, déclarant que la plupart des « informations prétendument sensibles » avaient déjà été divulguées au public pendant le procès de Ghislaine Maxwell. Bien qu’un calendrier pour la publication des documents et des noms n’ait pas été fixé, la juge Preska a identifié certaines des personnes liées à Jeffrey Epstein au cours de l’audience.

La juge a identifié l’inconnue 147 comme étant Sarah Ransome, victime d’Epstein, qui a témoigné publiquement lors de la condamnation de Ghislaine Maxwell. Sarah Ransome a publié un livre sur son expérience et a accordé de nombreuses interviews, selon Insider.

Une autre personne identifiée par la juge Preska est Emmy Tayler, une ancienne assistante personnelle de Ghislaine Maxwell, accusée d’avoir joué un rôle dans les abus sexuels de certaines des victimes, selon le Daily Mail.

Emmy Tayler, qui a nié tout acte répréhensible, a été citée dans un lot de documents accessibles au public provenant d’un autre procès, a déclaré la juge Preska, qui a ordonné leur publication, bien qu’il ne soit pas clair lequel des nombre est utilisé en référence à Emmy Tayler.

Ghislaine Maxwell a été reconnue coupable de trafic sexuel et condamnée à 20 ans de prison.

Reuters a contribué à cet article.

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