Liban: le plus haut responsable militaire du Hezbollah tué par une frappe israélienne

Par Vincent Solacroup
9 janvier 2024 18:10 Mis à jour: 9 janvier 2024 18:11

Après l’élimination le 2 janvier du numéro deux de l’organisation terroriste Hamas, Saleh al-Arouri, le plus haut responsable militaire du Hezbollah, Wissam Tawil, a été également tué lundi par une frappe israélienne. Le Hezbollah libanais a affirmé avoir ciblé mardi un centre de commandement de l’armée israélienne dans le nord du pays, en guise de représailles.

Le Hezbollah a déclaré dans un communiqué avoir ciblé « le centre de commandement de la région nord de l’armée » israélienne à l’aide de « plusieurs drones suicides », en « réponse » à l’élimination le 2 janvier du numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, et à celle de son responsable, Wissam Tawil, tué lundi.

Les funérailles de ce dernier étaient organisées mardi dans son village de Kherbet Selm où il a été tué, dans le sud du Liban la veille, en présence de centaines de membres du mouvement islamiste terroriste libanais et de nombreux autres habitants du village.

De son côté, l’armée israélienne a annoncé que « des intercepteurs avaient été lancés vers plusieurs cibles aériennes hostiles traversant le Liban en direction du territoire israélien », après que des sirènes ont retenti. L’armée a confirmé qu’« un appareil aérien ennemi était tombé sur sa base » dans le nord d’Israël, « sans faire de blessé ni de dégât ».

Saleh al-Arouri et six autres responsables et cadres de l’organisation terroriste Hamas ont été tués dans une frappe attribuée à Israël le 2 janvier, dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah. Samedi, le Hezbollah avait tiré des dizaines de roquettes vers une base militaire à Meron, dans le nord d’Israël, une attaque présentée comme sa première riposte à cette frappe.

Wissam Tawil a « dirigé de nombreuses opérations »

Et lundi, le Hezbollah a annoncé la mort du « commandant » Wissam Tawil, après qu’une frappe israélienne a visé sa voiture, selon une source de sécurité à l’AFP. Il s’agit du plus haut responsable militaire du Hezbollah tué depuis que le mouvement islamiste libanais a ouvert le front avec Israël pour soutenir le Hamas palestinien. Wissam Tawil avait participé à la capture de soldats israéliens ayant déclenché la guerre à l’été 2006 contre Israël, mais aussi les « opérations spécifiques qu’il a menées en Syrie », selon le parti. Le groupe a également précisé qu’il avait « dirigé de nombreuses opérations » contre les soldats israéliens à la frontière israélo-libanaise depuis le 7 octobre 2023.

Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, a déclaré mardi que l’assassinat de dirigeants, notamment Wissam Tawil, qu’il a décrit comme « un commandant de la force al-Radwan », l’unité d’élite du Hezbollah, n’était pas « un frein mais plutôt une motivation à aller de l’avant avec plus de détermination ».

Plus tôt dans la matinée, une frappe israélienne a visé une voiture à Ghandouriyyé, localité du sud du Liban, selon l’Ani. L’attaque a fait « trois morts au sein du Hezbollah », a déclaré à l’AFP une source de sécurité. Dans l’après-midi, le Hezbollah a annoncé la mort de trois de ses combattants, sans plus de détails.

Les échanges de tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah sont quotidiens à la frontière entre Israël et le Liban depuis le 8 octobre. Depuis le début des violences, le Hezbollah a perdu plus de 139 combattants dans des frappes israéliennes dans le sud du Liban. Plus de vingt civils parmi lesquels trois journalistes ont également péri, selon un décompte de l’AFP.

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