L’«incroyable transition» de Biden: les prix élevés de l’essence et les pénuries d’approvisionnement font partie intégrante d’un programme pour entrer dans une économie verte

Par Joshua Philipp & Frank Fang
3 juin 2022 11:41 Mis à jour: 5 juin 2022 01:43

À l’heure actuelle, les Américains font les frais d’une économie en déclin, pourtant l’administration Biden y voit un phénomène très positif. Selon le gouvernement fédéral, les citoyens seront mieux lotis à l’avenir si les pénuries d’approvisionnement et l’augmentation du prix de l’essence deviennent incontrôlables.

Les États‑Unis, selon le président Joe Biden, sont au milieu d’une « incroyable transition » – une transition qui ouvrira la voie à une économie verte.

Cependant, si l’administration fait valoir les avantages d’un avenir durable, pour l’Américain moyen, la question demeure de savoir ce qu’il adviendra de lui durant cette « transition ».

Plus inquiétant encore, quelle est la finalité de tout cela et dont les Américains ne sont pas au courant ?

Le 23 mai, lors d’une conférence de presse conjointe au Japon avec le Premier ministre japonais Kishida Fumio, Biden a utilisé le mot « transition » ayant l’air d’admettre que la flambée des prix de l’essence intègre un plan global soigneusement maitrisé pour passer des hydrocarbures aux énergies renouvelables.

« En ce qui concerne les prix de l’essence, nous traversons une transition incroyable qui se met en place et, si Dieu le veut, quand elle sera terminée, nous serons plus forts et le monde sera plus fort et moins dépendant des combustibles fossiles », a déclaré Biden.

Ce commentaire semble indiquer que la garantie de l’approvisionnement en gaz du pays ne figure pas parmi ses priorités, bien que l’administration ait annoncé le déblocage d’un million de barils de pétrole brut par jour pendant six mois entre mai et août.

Les remarques de Biden ont suscité la colère de certains parlementaires républicains, dont la représentante Elise Stefanik (Parti républicain‑New York), selon laquelle le président est « malheureusement déphasé ».

« La douleur à la pompe que ressent chaque famille de #NY21 est le résultat direct du programme d’extrême gauche de Joe Biden et des démocrates », a-t-elle écrit sur Twitter.

Le sénateur Rick Scott (Parti républicain‑Floride) s’est aussi indigné, écrivant sur Twitter que « la seule ‘’transition incroyable’ que nous attendons de Joe Biden, c’est sa transition vers la retraite. »

« Chaque famille américaine paie un prix record pour l’essence grâce à la guerre de @JoeBiden contre l’énergie américaine – mais le président s’en moque », a‑t‑il ajouté.

Le directeur du Conseil économique national, Brian Deese lors d’une conférence de presse dans la salle Brady de la Maison-Blanche, le 31 mars 2022. (Nicholas Kamm/AFP via Getty Images)

Un jour avant la conférence de presse, le principal conseiller économique de Biden, Brian Deese, a déclaré sur Fox News que l’économie américaine « est dans une période de transition », alors qu’il refusait de répondre directement à une question sur la récession économique.

« Nous passons de la reprise économique la plus forte de l’histoire moderne à ce qui peut être une période de croissance plus stable et plus résiliente », a déclaré Brian Deese.

Le 1er mai, Samantha Power, directrice de l’Agence des États‑Unis pour le développement international (USAID), a déclaré à ABC que les pénuries d’engrais – causées par la Russie qui exporte moins d’engrais – offraient aux agriculteurs une chance d’ « accélérer la transition » des engrais vers des « solutions naturelles », telles que le fumier et le compost, un changement que les agriculteurs devront « opérer de toute façon ».

« Ne laissez donc jamais une crise se perdre », a déclaré Mme Power.

En regardant l’ensemble du tableau, il apparaît toujours plus clairement que les responsables de l’administration Biden laissent ces différents problèmes économiques émerger volontairement. Selon eux, à mesure que les ressources cruciales s’effondrent, les Américains seront conduits vers l’heureux monde des alternatives vertes.

Mais il n’y a pas lieu de se réjouir d’une telle « transition » qui brasse dans son sillage des problèmes économiques concrets et dévastateurs. La crise du gaz et la pénurie d’engrais contribuent à une crise alimentaire mondiale, et ces facteurs, ainsi que d’autres, pourraient bientôt entraîner des morts en masse.

La crise actuelle de l’approvisionnement en blé en est la preuve flagrante. Le 19 mai, Sara Menker, PDG de la société d’analyse agricole Gro Intelligence, basée à New York, a déclaré devant le Conseil de sécurité des Nations unies que le monde ne disposait plus que de dix semaines de blé en stock.

« Je veux commencer par dire explicitement que la guerre Russie‑Ukraine n’a pas déclenché la crise de la sécurité alimentaire. Elle a simplement ajouté de l’huile sur un feu qui brûlait depuis longtemps », a‑t‑elle déclaré. « Il est important de noter que nous avons en ce moment même les niveaux de stocks de céréales les plus bas que le monde ait jamais connus alors que l’accès aux engrais est fortement limité. »

Entre‑temps, le prix du diesel aux États‑Unis a bondi de plus de 70% par rapport à l’année dernière, une augmentation qui risque également d’ankyloser l’économie puisque le diesel est indispensable dans tous les domaines, des cargos aux camions de marchandises, en passant par les machines agricoles.

La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, s’exprime sur les investissements de l’administration dans le plan de sauvetage américain et la loi bipartisane sur les infrastructures depuis l’auditorium de la cour sud du bâtiment du bureau exécutif Eisenhower, à Washington, le 7 mars 2022. (Mandel Ngan/AFP via Getty Images)

L’administration Biden évoque avec enthousiasme un avenir radieux reposant sur des énergies propres. En mars, la vice‑présidente Kamala Harris dévoilait sa vision d’un monde sans émissions d’hydrocarbures.

« Imaginez cet avenir : les camions de marchandises qui livrent le pain et le lait sur les étagères de nos épiceries et les bus qui emmènent les enfants à l’école et les parents au travail, imaginez tous les véhicules lourds qui maintiennent la solidité de nos lignes d’approvisionnement et permettent à notre économie de se développer – imaginez qu’ils ne produisent aucune émission », déclarait-elle lors de l’événement « Accelerating Clean Transportation ».

S’exprimant lors du même événement, le secrétaire aux Transports, Pete Buttigieg annonçait que les véhicules électriques allaient permettre aux Américains de réaliser des « économies ».

« Les transports propres peuvent permettre aux Américains de réaliser des économies importantes. Le mois dernier, nous avons annoncé un investissement de 5 milliards de dollars pour construire un réseau national de recharge des véhicules électriques afin que les habitants des communautés rurales, suburbaines et urbaines puissent tous bénéficier des économies d’essence réalisées en conduisant un véhicule électrique. »

Dans l’ensemble, qu’il s’agisse de nourriture ou d’essence, bien des membres de l’administration Biden sont très clairs sur leurs objectifs.

Rectifier la situation n’est pas dans leur programme apparemment, bien qu’il s’agisse d’une situation qui inquiète l’ensemble de la population américaine.

Au contraire, tous promeuvent cette transition vers un avenir écologique, vers un nouveau système façonné pour eux.

Epoch Times a contacté la Maison Blanche pour une demande de commentaire.

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