Emmanuel Macron : « le port du voile dans l’espace public n’est pas mon affaire »

Par Epoch Times avec AFP
24 octobre 2019 20:24 Mis à jour: 25 octobre 2019 13:43

Très attendu sur la question, Emmanuel Macron est intervenu jeudi dans la polémique sur le port du voile chez les mères accompagnantes de sorties scolaires. 

En voyage à La Réunion, le chef de l’État a été interrogé par la chaîne Réunion la 1ère sur la question du port du voile qui fait polémique jusqu’à la majorité. « Le port du voile dans l’espace public n’est pas mon affaire. Dans les services publics, à l’école, c’est mon affaire », a-t-il déclaré.

« Dans les services publics, il y a un devoir de neutralité. Quand on éduque nos enfants, on demande qu’il n’y ait pas de signe religieux ostentatoire. Après, ce qui se passe dans l’espace public, c’est pas l’affaire de l’État ou du président de la République », a-t-il ajouté.

 

« Le voile est utilisé dans certaines circonstances, certains quartiers, par certains, comme instrument de revendication et de séparatisme dans la République, qu’on appelle communautarisme », a souligné  M. Macron.

« Le voile en soi n’est pas souhaitable dans notre société »

« Il y a aujourd’hui des femmes et des hommes qui disent « de par ma religion je n’adhère plus aux valeurs de la République, je sors mon enfant de l’école, je refuse qu’il aille se baigner avec d’autres (…) et au nom de ma religion je porte un autre projet politique ». Et ça c’est un problème pour moi, avec une revendication qui devient politique » et rajoute : « Je demande à nos concitoyens de respecter toutes les lois de la République mais je n’ai rien à dire sur leur vie spirituelle »,  a précisé le chef de l’État.

Le 11 octobre dernier, Julien Odoul (RN) avait interpellé une femme voilée lors d’une réunion du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Puis Jean-Michel Blanquer avait estimé que « la loi n’interdit pas aux femmes voilées d’accompagner les enfants » soulignant que « le voile en soi n’est pas souhaitable dans notre société ».

Des propos qui lui avaient valu les critiques d’Aurélien Taché, élu de la République en Marche, qui s’était excusé le mardi 22 octobre au siège du parti.

 

 

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