Le manquement de Hunter Biden à s’inscrire comme agent étranger pourrait justifier sa mise en examen

Par Ella Kietlinska
30 avril 2022 15:39 Mis à jour: 2 mai 2022 19:49

Selon Natalie Winters, journaliste d’investigation pour National Pulse, Hunter Biden ne s’est pas enregistré comme agent étranger lors de ses transactions commerciales avec un géant chinois de l’énergie proche du Parti communiste chinois (PCC), ce qui pourrait légitimer sa mise en examen.

Lorsque l’authenticité du portable de Hunter Biden – qu’il avait abandonné dans un atelier de réparation d’ordinateurs – a été confirmée, les médias se sont foclisés sur diverses pistes trouvées parmi les e-mails stockés sur le disque dur. Pour Mme Winters les informations les plus importantes portent sur ses relations d’affaires à l’étranger.

Mme Winters affirme lors de l’émission Crossroads d’EpochTV que Hunter Biden représentait une faille dans le système politique américain. Selon elle, le Parti communiste chinois (PCC) en avait bien conscience.

« Ils [le PCC] ont vu qu’il était entouré de personnes animées par l’appât du gain, et qui voulaient faire du profit », explique Mme Winters qui, selon ses propres termes, oriente principalement ses travaux journalistiques sur « la façon dont le Parti communiste chinois travaille à véritablement subvertir les États-Unis, [en utilisant principalement] des dirigeants politiques, des leaders d’opinion, des personnes en poste dans les médias et des universitaires. »

Par conséquent, les informations laissées sur l’ordinateur portable de Hunter Biden concernant ses transactions commerciales avec la Chine sont, selon Mme Winters, les plus pertinentes en termes d’utilité politique, car le Département du travail du Front uni chinois et les divers groupes rattachés visant à subvertir des éléments tel que Hunter Biden « constituent probablement la menace la plus importante pour les États-Unis », déclare-t-elle.

Le Département du travail du Front uni, un organe relevant du PCC, coordonne des milliers de groupes pour mener des opérations d’influence politique à l’étranger, supprimer les mouvements dissidents, recueillir des renseignements et faciliter le transfert de technologies vers la Chine, selon un rapport publié en 2020 par le think tank australien Strategic Policy Institute.

Mme Winters fait remarquer que selon les registres publics de ses affaires, le travail de Hunter Biden avec la CEFC China Energy Company l’obligeait, en vertu de la loi américaine, à s’enregistrer en tant qu’agent étranger. Son ordinateur portable, confirmant ses activités à l’étranger n’entre même pas en jeu, c’est selon les registres officiels qu’il aurait dû s’inscrire.

De fait, le régime chinois s’appuie sur la CEFC China Energy pour exercer une influence politique dans les pays étrangers.

En 2018, Patrick Ho Chi-ping, ancien secrétaire aux Affaires intérieures de Hong Kong, a été condamné aux États-Unis pour avoir soudoyé des hauts fonctionnaires du Tchad et de l’Ouganda afin d’obtenir des droits miniers pour la CEFC China Energy Company dont il était l’employé

Dans un mémorandum publié à la suite des élections américaines de mi-mandat en novembre 2014, la CEFC China Energy exposait un programme destiné à établir des relations et des amitiés avec des responsables politiques. Ye Jianming, le président aujourd’hui disgracié de l’entreprise, entretenait des liens étroits avec les dirigeants européens. On sait également qu’il a sollicité auprès d’un conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump que l’armée américaine évite de bombarder ses champs pétrolifères en Syrie.

Dans un des courriels récupérés sur le disque dur, Hunter Biden se présente comme le directeur général de la CEFC China Energy. Il aurait dû se signaler comme agent étranger conformément à la loi, explique Mme Winters, « mais il ne s’est jamais inscrit ».

Selon le département de la Justice, la Loi sur l’enregistrement des agents étrangers (FARA), promulguée en 1938, exige des civils ou entités travaillant pour le compte de mandants étrangers, engagés dans des activités politiques ou toute autre activité spécifiée par la loi, de rendre régulièrement compte des relations entretenues avec le mandant étranger, des activités et enfin des recettes et dépenses liées à ces activités.

Mme Winters lance une mise en garde contre la tournure que prend la couverture médiatique sur le contenu du disque dur. « C’est une sorte de tentative pour faire diversion dans le sens où on l’attention reste focalisée sur Hunter Biden et ses transactions commerciales, ses impôts, ses dossiers financiers. » Mais « l’arme du crime » est à chercher dans l’implication de Joe Biden dans les affaires de son fils à l’étranger alors qu’il était vice-président.

Selon Jeff Carlson et Hans Mahncke, coanimateurs de l’émission Truth Over News d’EpochTV, lors d’une récente interview dans l’émission Crossroads, un courriel datant de 2015 retrouvé sur le portable exhortait Hunter Biden de tout faire pour mettre un terme à l’enquête initiée par le procureur général ukrainien Viktor Chokine à l’encontre la société énergétique ukrainienne Burisma. Très opportunément, Hunter Biden venait d’être nommé membre du conseil d’administration de Burisma.

Quelques semaines plus tard, en 2015, Joe Biden, alors vice-président des États-Unis, contacte le président ukrainien, Petro Porochenko, et le prie de démettre le procureur général ayant initié l’enquête.

Quatre mois plus tard, Victor Chokine est démis de ses fonctions. En 2018, Joe Biden, toujours en tant que vice-président avoue lors d’une audition devant le conseil des Relations extérieures avoir fait pression sur les dirigeants ukrainiens pour que le procureur général soit démis de ses fonctions.

Selon Mme Winter, un grand nombre de personnes prétendent avoir des copies du disque dur. Certains affirment avoir trouvé des images prouvant que divers crimes ont été commis : « Cependant, nous n’avons jamais vu les preuves qui corroborent ces allégations », dit-elle.

« On ne peut pas faire une déclaration si on ne présente pas d’abord les preuves », poursuit-elle, ajoutant être une « journaliste de la vieille école ».

« Nous n’avons pas besoin de nous tirer une balle dans le pied en faisant des allégations que nous ne pouvons pas prouver, … [ou plutôt] que nous ne pouvons pas encore prouver. » Il y a des acteurs de mauvaise foi à gauche comme à droite, admet-elle.

Cathy He a contribué à cet article.

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