Marne : une jeune pie adoptée par un village a été volée, puis retrouvée les ailes coupées

Par Nathalie Dieul
29 juin 2021 19:36 Mis à jour: 29 juin 2021 19:36

La propriétaire d’un bar situé à Chigny-les-Roses dans la Marne avait lancé un appel pour retrouver la jeune pie qui était devenue la mascotte du village. Cette dernière a rapidement été retrouvée. L’oiseau, renommé Lucy, va bien, mais ne peut plus voler : ses ailes ont été coupées.

« On avait recueilli cette pie domestiquée depuis trois semaines. Elle était en liberté dans la rue », explique à France 3 Fanny Legrand, propriétaire d’un bar dans le petit village de 550 habitants, sur la terrasse duquel elle avait trouvé le jeune oiseau. « Elle allait dans la rue, c’était devenu une mascotte. »

Malheureusement, la mascotte de Chigny-les-Roses, qui allait « chaque jour dire bonjour à tous les voisins et se faisait un plaisir d’être nourrie à droite à gauche », ne pourra plus vivre en liberté, ni faire ses joyeuses tournées qui égayaient la vie des habitants.

Fanny avait lancé un appel sur les réseaux sociaux le 27 juin : « Notre pie s’est fait voler sur Chigny-les-Roses hier, samedi 26 juin dans la matinée, par les gens qui distribuaient les journaux pour les sans-abri apparemment. » L’avis de recherche, relayé par France 3 le même jour, a rapidement porté ses fruits.

Fanny a reçu un coup de téléphone lundi 28 juin, de la part d’une habitante de Châlons-en-Champagne, à une quarantaine de kilomètres de là. Cette femme aurait vu deux petites filles s’amuser avec la pie dans une grande surface spécialisée en jouets. Un autre appel d’une vendeuse qui a déposé le volatile sur le parking du magasin de jouet a permis à Fanny d’aller le récupérer immédiatement. La jeune femme ne peut que constater que les ailes de Lucy ont été coupées.

Fanny est déterminée à tout faire pour offrir à la pie la meilleure vie possible malgré son nouveau handicap, qui risque grandement d’écourter sa vie. Après l’avoir récupérée, elle a prévu d’appeler la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et d’amener Lucy chez un vétérinaire afin d’obtenir des conseils. « On va lui faire construire une grande volière pour qu’elle soit en sécurité et qu’elle ait de la place pendant nos absences et la laisser en liberté à la maison quand on est là », indique la propriétaire de bar.

La LPO rappelle l’importance, de manière générale, de ne jamais toucher ni tenter d’élever un jeune corvidé chez soi, ce qui le condamnerait à une vie en captivité ou même à la mort en cas d’une mauvaise prise en charge. Tous les conseils de la LPO se trouvent sur cette fiche.

Dans le cas de Lucy, elle était déjà apprivoisée lorsqu’elle s’est présentée sur la terrasse du bar de Fanny et elle ne pouvait plus s’en sortir seule dans la nature. Manon Fiaschi, soigneur animalier en faune sauvage dans l’Aube, lui a donc conseillé de continuer à la nourrir.

« On m’avait demandé de la récupérer car elle était trop sociable et ne pouvait pas être seule dans la nature. Un matin, elle est arrivée sur la terrasse de mon bar, on l’a recueillie et déposée chez un vétérinaire de Reims », se souvient Fanny. Toutefois, c’est ce dernier qui lui a conseillé de ramener la pie dans son jardin.

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