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Maroc : l’historien Maâti Monjib entame une nouvelle grève de la faim

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Une photo du 20 février 2014 montre Maati Monjib, analyste politique et défenseur des droits humains, saluant lors de son discours à Rabat.

Photo: STR/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

L’historien et défenseur des droits humains franco-marocain Maâti Monjib a annoncé jeudi avoir entamé une nouvelle grève de la faim pour protester contre son interdiction de quitter le Maroc.
« J’entame une grève de la faim après avoir été illégalement empêché de voyager. J’étais invité par l’Université de la Sorbonne pour donner une conférence sur ‘Le printemps des peuples en Tunisie 2011-2021’ « , a écrit M. Monjib sur sa page Facebook.
L’interdiction de quitter le territoire a été émise par un juge d’instruction dans le cadre d’une enquête pour « blanchiment de capitaux » à son encontre, a indiqué à l’AFP une source judiciaire.
L’intellectuel de 63 ans est suspecté de malversations dans la gestion d’un centre qu’il avait créé pour promouvoir le journalisme d’investigation. Des accusations qu’il rejette. Cette instruction judiciaire, lancée en 2019, avait valu à l’historien trois mois de détention préventive avant qu’il ne soit mis en liberté provisoire le 23 mars 2021, après 20 jours de grève de la faim.
Ses biens bloqués depuis 4 ans
« Je rappelle au public qu’il m’est interdit de voyager depuis 2020 et que ma voiture, ma maison et mon compte bancaire sont bloqués depuis plus de quatre ans », a écrit M. Monjib dans sa publication.
Il avait déjà observé une grève de la faim en octobre 2022 après avoir été interdit de quitter le territoire marocain.
Fin juillet 2024, le défenseur des droits humains avait été gracié après avoir été condamné en première instance, début 2021, à un an de prison ferme dans une autre affaire pour « fraude » et « atteinte à la sécurité de l’État » au terme d’un procès ouvert en 2015.
M. Monjib a également affirmé sur Facebook que sa suspension de son poste universitaire, datant de 2023, n’a toujours pas été levée « malgré ses demandes répétées ».