Michelle Obama pourrait se lancer dans la course à la présidentielle

Par Roger L. Simon
23 janvier 2024 13:34 Mis à jour: 23 janvier 2024 13:37

Cela fait environ un an que nous en parlons avec « Rocky Top ».

« Rocky Top » est un gourou politique, et ancien conseiller de candidats américains à la présidence, que je cite de manière anonyme dans mon nouveau livre « American Refugees ». Lui et moi sommes d’accord pour dire que le candidat du Parti démocrate pour 2024 risque de ne pas être Joe Biden, mais Michelle Obama.

Nous sommes également d’accord pour dire qu’elle ferait une candidate bien plus redoutable que l’actuel président, non seulement en raison de l’état de santé manifestement déficient de ce dernier, mais aussi parce que Michelle Obama cocherait deux des cases les plus importantes de ce concept répugnant dont dépendent les Démocrates : la discrimination positive. C’est une femme et une afro-américaine.

Et personne ne risque d’oublier son nom.

Au début, lui et moi pensions que l’annonce de ce changement (ce sauvetage ?) serait retardée le plus longtemps possible, et attendrait la convention du Parti démocrate qui se tiendra du 19 au 22 août à Chicago. Notez le choix de Chicago : le fief d’Obama.

Nous pensions alors que ce délai serait avantageux pour Mme Obama, car il raccourcirait la campagne et laisserait moins de temps aux médias pour examiner à la loupe la période pendant laquelle elle officiait en tant que première dame.

Le style de vie somptueux qu’elle a mené ces dernières années, qui convient mieux aux pages de Vogue qu’à l’image sérieuse de négociatrice internationale en temps de guerre, ferait l’objet d’un examen moins approfondi en raison du calendrier rapproché de l’élection présidentielle d’octobre.

Mais l’opinion de Rocky sur le retard de cette annonce a changé, tout comme la mienne. (Il y a une sorte de fusion des esprits entre nous).

Le 20 janvier, j’ai reçu de sa part le message suivant :

« Si Trump, comme prévu, gagne en Caroline du Sud le 24 février, cela mettra fin à la course à l’investiture du Parti républicain. Les Démocrates et les médias vont paniquer face à cette dure réalité […], et commenceront à dire ouvertement que Biden doit se retirer. »

« J’ai dit », poursuit-il, « que le transfert vers quelqu’un comme Michelle [Obama] allait s’accélérer une fois que les défis potentiels des primaires démocrates seraient passés et/ou que Biden obtiendrait plus de la moitié du nombre requis de délégués, soit entre le milieu et la fin du printemps ».

« Je pense à présent que les turbulences pourraient commencer bien plus tôt, par exemple le 25 février ».

« Face à un Trump que rien n’arrête, ils paniqueront ».

À l’écoute des récents discours de Trump, on perçoit en effet une nouvelle maturité chez l’ancien président, probablement le fruit de la confiance et de l’expérience. Il est moins en mode attaque qu’autrefois (à l’égard de ses collègues républicains) et plus en mode conciliation.

Peut-être plus important encore, il cherche clairement à provoquer une vague électorale en sa faveur. Il cherche à pousser les Démocrates dans leur retranchement, notamment dans les États traditionnellement à gauche, comme dans l’État de New York. Il veut prouver qu’il est possible de remporter une victoire suffisamment éclatante pour que sa guerre contre l’État profond puisse être mise en place et durer de nombreuses années et pour sauver la constitution du pays.

Maintenant que les primaires républicaines sont pratiquement terminées, la véritable action, ouverte et cachée, se situe du côté démocrate, comme on peut le lire sur le blog « The Lid » :

« Vous avez peut-être remarqué que les médias ont soudainement commencé à diffuser toutes sortes d’histoires sur Barack et Michelle Obama ? Certains disent que c’est parce que Michelle envoie des signaux indiquant qu’elle veut remplacer Joe Biden en tant que candidate du Parti démocrate pour 2024. Il est difficile de réfuter cette logique. »

La semaine dernière encore, par exemple, les médias ont largement rapporté que Michelle Obama était « terrifiée » à l’idée que Donald Trump reprenne la Maison Blanche.

« Que va-t-il se passer lors de la prochaine élection, » a-t-elle lancée ? « Je suis terrifiée à l’idée de ce qui pourrait arriver, parce que nos dirigeants sont importants. Ceux que nous choisissons, ceux qui parlent en notre nom, (…) cela nous affecte d’une manière que les gens considèrent parfois comme allant de soi », a déclaré l’ancienne première dame à Jay Shetty dans le cadre de son podcast « On Purpose ».

Une candidature de Mme Obama serait en fait un quatrième mandat pour le président Barack Obama, si l’on tient compte de l’influence profonde qu’il a exercée sur le mandat actuel.

Les bookmakers – qui, contrairement aux sondeurs, savent de quoi ils parlent – placent déjà Mme Obama en deuxième position pour l’investiture démocrate, devant le gouverneur de Californie Gavin Newsom, et, sur certains sites, en troisième position pour la présidence elle-même, derrière Trump et Biden.

La compétition entre la Première Dame Jill Biden et Mme Obama est également à surveiller. Aussi bizarre que cela puisse paraître, Mme Biden – qui a manifestement dû faire beaucoup de choses pour son mari, connues et inconnues – pourrait avoir plus de qualifications réelles pour la présidence que Mme Obama elle-même.

De plus, la famille Biden pourrait avoir des raisons légales de s’accrocher à la présidence aussi longtemps que possible.

Toute cette concurrence risque de très vite devenir sanglante.

Mme Obama, soutenue par une machine politique de plus en plus importante et de plus en plus inquiète, serait difficile à arrêter.

Et compte tenu de l’importance de cette question, un conseil sincère mérite d’être prodigué aux partisans de Trump.

Il y a de nombreuses références désobligeantes à l’égard de Mme Obama qu’on appelle « Mike » dans les sections de commentaires des sites web ici et ailleurs, insinuant qu’elle serait en réalité un homme. C’est un mensonge. Michelle Obama est une femme et ses enfants sont les siens.

De plus, cela fait le jeu de l’opposition qui peut y voir la preuve que les gens de droite sont des barbares ou, pire, des suprémacistes blancs qui échafaudent des théories du complot farfelues ou attaquent les gens sur leur physique – et dans ce cas, ils n’auraient pas tort.

Il y a beaucoup de choses réelles et substantielles à reprocher aux deux Obama. Mais il est préférable de ne pas se laisser aller à d’affreux fantasmes, même si les autres le font. Ce genre de commentaire ne permet pas de rallier quelqu’un à sa cause, au contraire.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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