Un musicien joue du saxophone pendant les 9 heures que dure son opération pour un cancer du cerveau à l’hôpital de Rome

Par Louise Chambers
29 octobre 2022 14:41 Mis à jour: 29 octobre 2022 14:41

Dans le cadre d’une chirurgie « éveillée » complexe du cerveau, un musicien a subi une opération marathon dans un hôpital privé de Rome, en restant conscient tout le temps. De plus, il a joué du saxophone pendant toute la durée de l’intervention, qui a duré 9 heures. C’est l’une des premières opérations de ce genre jamais réalisées.

Une équipe chirurgicale dirigée par le Dr Christian Brogna, neurochirurgien spécialisé dans les cancers complexes et les opérations dans un état éveillé, a procédé à l’ablation d’une tumeur au cerveau de cet homme de 35 ans à l’hôpital international Paideia le 10 octobre.

Le patient, identifié comme « G. Z. », qui n’est pas d’origine italienne, mais est devenu romain par adoption, est un mélomane passionné. Comme il est gaucher, l’extraction déjà difficile a été rendue encore plus compliquée. Selon un communiqué de presse de l’hôpital, le Dr Brogna et son équipe ont réussi l’opération sans altérer les fonctions neurologiques du patient.

G. Z. est sorti de l’hôpital le 13 octobre et se rétablit complètement. Il a décrit la sensation de « paix » qu’il a ressentie pendant les 9 heures de l’opération, qu’il a passées, bien éveillé, à jouer de son saxophone.

Le patient identifié comme « G. Z. » joue du saxophone pendant qu’il subit une opération du cerveau. (Avec l’aimable autorisation de l’hôpital international Paideia)
Une équipe chirurgicale dirigée par le Dr Christian Brogna pratique une opération du cerveau dans un hôpital de Rome le 10 octobre. (Avec l’aimable autorisation de l’hôpital international Paideia).

En fait, selon le reportage de Fox News, la musique du patient a joué un rôle déterminant dans le succès de l’opération. Il a joué la chanson thème du film Love Story de 1970 et l’hymne national italien, et ceci a permis aux chirurgiens d’observer les différentes fonctions de son cerveau pendant l’intervention.

Le Dr Brogna a expliqué : « Lorsque nous opérons sur le cerveau, nous opérons sur le sens du moi, nous devons donc nous assurer de ne pas endommager le patient en tant que personne : sa personnalité, la façon dont il ressent ses émotions, sa façon de vivre. Le patient vous dira ce qui est important dans sa vie et c’est votre travail de protéger ses souhaits. »

L’opération a nécessité une préparation approfondie et des technologies de pointe, a-t-il ajouté : « L’hôpital international Paideia est équipé non seulement de la technologie dont j’avais besoin, mais aussi d’une salle d’opération de 100 mètres carrés. Nous avons également eu la possibilité d’organiser une équipe sur mesure pour cette intervention. »

L’équipe du Dr Brogna, triée sur le volet, comprenait dix professionnels provenant d’hôpitaux du monde entier, dont des neurochirurgiens, des anesthésistes, des neuropsychologues, des neurophysiologistes et des ingénieurs. L’équipement spécialisé nécessaire à l’opération comprenait une neuronavigation avec tractographie, des aspirateurs à ultrasons et une échographie intra-opératoire.

Le patient, « G. Z. », joue du saxophone pendant qu’il subit une opération du cerveau. (Avec l’aimable autorisation de l’hôpital international Paideia)
Une équipe chirurgicale effectue une opération du cerveau dans un hôpital de Rome. (Avec l’aimable autorisation de l’hôpital international Paideia)
Une équipe chirurgicale effectue une opération du cerveau dans un hôpital de Rome tandis que le patient, identifié comme étant G. Z., joue du saxophone. (Avec l’aimable autorisation de l’hôpital international Paideia)

Un traceur a été utilisé pour distinguer les cellules cancéreuses des tissus sains environnants. G. Z. a été surveillé en permanence pour assurer une fonction cérébrale optimale pendant l’opération.

La « complexité architecturale » du cerveau et sa « remarquable plasticité » font que le cerveau de chaque personne est très différent de celui d’une autre, a expliqué le Dr Brogna. Une intervention chirurgicale dans un état éveillé permet de cartographier avec une grande précision les réseaux neuronaux qui contrôlent les fonctions cérébrales, telles que jouer, parler, se déplacer, se souvenir et compter.

« Chaque opération chirurgicale dans un état éveillé permet non seulement d’obtenir le résultat maximal en ce qui concerne l’élimination de la pathologie, mais elle constitue une véritable découverte », a-t-il souligné. « Chaque fois, elle nous offre une fenêtre sur le fonctionnement de cet organe fascinant, mais encore à bien des égards mystérieux, qu’est le cerveau. »

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