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Netanyahu affirme que la frappe sur le Qatar était une décision israélienne unilatérale

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'adresse aux membres d'une délégation bipartisane de législateurs américains au ministère des Affaires étrangères à Jérusalem, le 15 septembre 2025.

Photo: DEBBIE HILL/POOL/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré, le 15 septembre, que la frappe israélienne visant la direction du Hamas au Qatar relevait d’une décision unilatérale.
« La décision d’Israël d’agir contre les dirigeants terroristes du Hamas au Qatar a été prise en toute indépendance par Israël », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse avec le secrétaire d’État américain Marco Rubio en Israël.
« C’est une décision que j’ai prise avec les chefs de nos services de sécurité. Elle a été mise en œuvre par nos soins, et nous en assumons l’entière responsabilité, car nous estimons que les terroristes ne doivent bénéficier d’aucun refuge. Les responsables du pire massacre du peuple juif depuis la Shoah ne peuvent bénéficier d’aucune immunité. Nous avons donc agi seuls, point final. »
On ne sait pas officiellement si les frappes ont éliminé les dirigeants du Hamas.
M. Rubio a précisé qu’à la suite de cette opération, l’attention se portait sur la suite des événements, le Qatar jouant un rôle de médiateur dans le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza.
« Le Qatar peut-il jouer un rôle dans la recherche d’une solution qui aboutirait non seulement à la fin des hostilités, à la libération de tous les otages, vivants ou morts, à l’élimination et au désarmement du Hamas, mais aussi à un avenir meilleur pour le peuple de Gaza ? Cet avenir n’est pas envisageable tant que le Hamas existe, tant que 48 otages sont encore détenus », a-t-il déclaré.
« Nous continuerons donc à encourager le Qatar à jouer un rôle constructif dans ce sens. Car au bout du compte, quels que soient les événements passés, les fondamentaux demeurent : le Hamas existe toujours, 48 otages sont toujours détenus, et la guerre se poursuit. Tous ces éléments entravent l’émergence d’un avenir meilleur pour Gaza et l’aboutissement d’une paix durable. »
M. Rubio a également souligné que les États-Unis entretenaient des « relations solides » avec leurs alliés du Golfe.
« Nous travaillons en étroite collaboration avec eux sur de nombreux sujets. Nous avons été engagés auprès d’eux, avant et après les événements. Ce que nous rappelons à tous nos interlocuteurs, c’est qu’il subsiste des questions fondamentales qui devront être réglées, quoi qu’il arrive. »
Le département d’État américain a annoncé le 15 septembre que Marco Rubio se rendrait au Qatar après son séjour en Israël.
Le président américain Donald Trump s’est, pour sa part, déclaré « très mécontent » de la frappe israélienne sur le Qatar du 9 septembre.
« Mon message est qu’ils doivent être extrêmement prudents », a-t-il affirmé. « Ils doivent s’attaquer au Hamas, mais le Qatar est un grand allié des États-Unis. »
Lors de la conférence de presse, M. Rubio et M. Netanyahu ont affiché leur unité.
« L’Amérique n’a pas de meilleur allié qu’Israël. Il est évident qu’Israël n’a pas de meilleur allié que l’Amérique », a lancé M. Netanyahu. « Vous avez été un partenaire remarquable, et notre alliance l’est tout autant, forgée depuis des générations. »
M. Rubio a ajouté : « Je veux vous remercier pour votre amitié, et pour celle qu’Israël a témoignée aux États-Unis sur de nombreux sujets, qui dépassent largement les enjeux de guerre et de paix : les avancées technologiques, les progrès économiques, qui restent forts, durables et inébranlables, et sur lesquels il serait bon de s’attarder davantage. »
Jackson Richman est correspondant à Washington pour Epoch Times. Outre la politique à Washington, il couvre l'intersection de la politique et du sport et de la culture. Auparavant, il a été rédacteur pour Mediaite et correspondant à Washington pour le Jewish News Syndicate. Ses articles ont également été publiés dans The Washington Examiner. Il est diplômé de l'université George Washington.

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