Nord : un buste du général de Gaulle recouvert de peinture et affublé de l’inscription « esclavagiste »

Par Paul Tourège
15 juin 2020 16:39 Mis à jour: 16 juin 2020 11:59

Une statue du général de Gaulle installée dans le centre-ville d’Hautmont a été la cible d’un acte de vandalisme ce dimanche.

Les faits ont eu lieu dans l’après-midi du dimanche 14 juin à Hautmont, une commune d’environ 15 000 habitants établie à moins de dix kilomètres au sud-ouest de Maubeuge.

Un buste du général de Gaulle installé en plein centre-ville, face à l’église, a été recouvert de peinture orange. L’inscription « esclavagiste » a également été peinte au dos du buste.

Une inscription identique a été découverte dans la soirée à côté de la plaque de la rue Victor-Hugo.

Des actes de vandalisme qui interviennent alors que le chef de l’État a affirmé dimanche soir que la France n’entendait déboulonner « aucune statue », malgré les revendications de certains activistes qui militent au nom de « l’antiracisme ».

Une enquête a été ouverte afin d’identifier le ou les auteurs des dégradations commises sur le buste du général de Gaulle.

La ville d’Hautmont et le conseiller municipal d’opposition Anthony Larroque, en qualité de président de l’Association nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance (ANACR) du Val de Sambre, ont déposé plainte.

Selon La Voix du Nord, les projections de peinture ont été rapidement nettoyées par quelques Hautmontois bien intentionnés.

Plusieurs personnalités politiques se sont exprimées pour condamner les dégradations commises.

« Quelques jours avant les commémorations de l’appel du 18 juin, à l’heure où nous devons nous souvenir que le Général de Gaulle a fait vivre la flamme de la résistance, la vandalisation de cette statue à Hautmont est scandaleuse. Cela appelle des sanctions fortes ! » a écrit Xavier Bertrand, Président du conseil régional des Hauts-de-France, sur Twitter.

Délégué Les Républicains dans la 3e circonscription du Nord, Nicolas Leblanc a pour sa part diffusé un billet sur sa page Facebook, condamnant vigoureusement l’« inculture » et la « haine de la France » de « ces profanateurs ».

« Ces profanateurs, qui rêvent de voir la France éclatée en communautés rivales, n’ont sans doute jamais ouvert un livre d’histoire. Leur inculture n’a d’égale que la haine qu’ils vouent à la France. En s’en prenant aux figures de proue de notre passé, c’est bien la Nation qu’ils attaquent symboliquement. Plus que jamais, il faut défendre et promouvoir la Nation républicaine face à ces extrémistes d’un nouveau genre », assure M. Leblanc.

Dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 juin, une autre statue du général de Gaulle avait déjà été vandalisée à Pavillon-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Une plaque commémorative de la bataille de Bir-Hakeim avait également été dégradée.

 

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