La question est sur beaucoup de lèvres au regard du conflit international violent qui se déroule sous nos yeux.
Récemment, il y a eu la brutalité des forces russes face à l’Ukraine, et nous avons vu que l’Occident ne s’engageait pas pleinement dans la défense d’une autre démocratie.
L’Iran et d’autres régimes autoritaires soutiennent l’invasion russe, mais pour une fois la réaction discrète de Pékin a été très révélatrice.
Aujourd’hui face à la cruauté du Hamas et de ses incursions en Israël même les services de renseignement israéliens cherche à comprendre ce qui s’est passé.
Du côté chinois, les médias mettent l’accent sur les bombardements israéliens sur Gaza mais parlent très peu des attaques et atrocités commises par le Hamas.
Ils préfèrent parler de l’« ingérence malveillante » de Washington au Moyen-Orient.
Des obus d’artillerie sont alignés à côté d’un véhicule blindé alors que des soldats israéliens prennent position près de la frontière avec Gaza dans le sud d’Israël, le 9 octobre 2023. (Jack Guez/AFP via Getty Images)
Si elle a le choix entre une démocratie et une dictature, la dictature chinoise se rangera toujours du côté de l’oppression.
La position de la Russie est plus délicate, mais ses liens étroits avec l’Iran et son besoin de drones iraniens en Ukraine placeront la Russie dans une position extrêmement difficile, même si elle tente d’adopter une position plus nuancée.
Dans toute cette agitation où les démocraties sont confrontées à différents niveaux de pression sur différents théâtres à travers le monde, on en a oublié les violations de l’espace aérien et maritime commises par Pékin à l’encontre de ses voisins, en particulier Taïwan.
On a oublié également que la dictature chinoise corrompue finance des programmes destinés aux gouvernements des îles du Pacifique afin de permettre la création de ports et d’autres installations destinées à soutenir ses ambitions agressives.
L’Australie et Taïwan ont des intérêts communs
Les pays libres doivent soutenir les peuples ukrainien et israélien, mais ils ne peuvent pas se détourner de la menace grandissante que la dictature communiste chinoise fait peser sur Taïwan et sur l’ensemble de la région.
Avec son économie chancelante et sa légitimité en berne à l’intérieur du pays, la Chine pourrait être tentée de faire appel à un sentiment nationaliste malvenu et une prise d’armes qui permettrait au régime communiste de se remettre à flot.
Il s’agit là d’une menace aux proportions gigantesques, non seulement pour le peuple taïwanais, mais aussi pour l’ensemble de la région.
Des soldats de l’armée de l’air se préparent à charger des missiles Harpoon AGM-84 devant un avion de chasse F-16V lors d’un exercice sur la base aérienne de Hualien, dans le comté de Hualien, à Taïwan, le 17 août 2022. (Sam Yeh/AFP via Getty Images)
Le Japon et ses alliés ne pouvaient rester les bras croisés.
Si les échanges commerciaux avec la Chine sont indispensables, ils ne peuvent en aucun cas l’emporter sur des considérations plus importantes comme les droits de l’homme et la démocratie.
La dictature chinoise ne doit avoir aucun doute sur le fait que Taïwan est notre amie et qu’elle partage un ensemble de valeurs universelles similaires à celles de l’Occident.
Pour éviter un troisième conflit mondial majeur, il faut faire preuve d’une vigilance et d’une détermination sans faille.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
Eric Abetz a été sénateur fédéral du parti libéral de 1994 à 2022. Il a occupé plusieurs postes ministériels et a siégé dans des commissions parlementaires chargées d'examiner les questions électorales, les titres autochtones, les affaires juridiques et constitutionnelles, ainsi que les affaires étrangères, la défense et le commerce.