Guerre Israël/Hamas : les médias facilitent la tâche des terroristes

Les commentaires et les reportages omettent largement de dénoncer, d'exposer et de rappeler à leurs publics respectifs le caractère épouvantable des actes commis par le Hamas.

Par Eric Abetz
29 novembre 2023 17:38 Mis à jour: 29 novembre 2023 17:38

Le massacre brutal et barbare de 1200 civils innocents et la prise de plus de 200 otages le 7 octobre, date du plus grand carnage que le peuple juif ait eu à subir depuis l’Holocauste, heurte tous les sentiments et toutes les sensibilités humaines.

L’émotion brute qu’un tel événement suscite est encore ressentie par la communauté internationale. Pour ceux qui sont personnellement touchés, ce sentiment serait multiplié par 100, si ce n’est plus.

Le groupe terroriste Hamas, soutenu par l’Iran, et ses dirigeants moralement répugnants, responsables de cette atrocité, doivent être condamnés sans équivoque et détruits.

Pourtant, la majorité des médias occidentaux décrivent la réaction israélienne qui en a résulté — autorisée par toutes les lois et tous les protocoles internationaux — comme une atteinte aux droits de l’homme, disproportionnée, voire carrément illégale.

Les commentaires et les reportages omettent largement de dénoncer, d’exposer et de rappeler à leurs publics respectifs le caractère abominable de ces actes, notamment le viol de parents devant leurs enfants avant de les assassiner. La liste des atrocités documentées est odieuse.

Pire encore, les preuves documentées nous parviennent grâce aux vidéos des auteurs eux-mêmes.

Un tel mépris pour la vie humaine est insupportable.

Cependant, dès qu’Israël a poursuivi à juste titre les terroristes dans leurs refuges — ils utilisent leur propre population comme boucliers humains —, les médias occidentaux, animés par une pensée collective, affirment par ignorance qu’Israël a commis des crimes de guerre.

Comment une personne sensée, juste et compatissante peut-elle accorder un quelconque soutien à ces terroristes ?

Des manifestants brandissent des pancartes et le drapeau du pays lors d’un rassemblement de solidarité avec Israël et les personnes prises en otage lors des attaques du Hamas, à Prague, en République tchèque, le 1er novembre 2023. (Photo par MICHAL CIZEK/AFP via Getty Images)

Les faits se perdent dans les rapports

La perte de vies innocentes est une conséquence tragique des conflits. La loi exige à juste titre que ces pertes soient minimisées.

C’est pourquoi les forces de défense israéliennes (FDI) ont largué des tracts et envoyé des messages textuels pour avertir les civils bien avant le début de l’action militaire.

Les terroristes ont réagi en refusant de laisser partir les civils, utilisant lâchement leur propre peuple comme bouclier. Les morts qui en résultent sont ensuite utilisées comme propagande contre Israël lorsque le nombre de civils augmente.

D’autre part, le Hamas cherche délibérément et sans avertissement à tuer le plus grand nombre possible de civils israéliens.

Plutôt que de qualifier le Hamas de « groupe militant », il devrait être qualifié pour ce qu’il est — un groupe terroriste internationalement reconnu.

Les références constantes à l’occupation de Gaza par Israël sont également manifestement fausses. Israël ne contrôle pas un millimètre carré de Gaza. Le contrôle de Gaza par le Hamas explique la pauvreté abjecte dont souffrent les habitants de cette région.

Les suggestions de cessez-le-feu ignorent commodément les nombreux cessez-le-feu que le Hamas a déjà violés.

D’un point de vue tactique, le Hamas aimerait un cessez-le-feu qui lui permettrait de se regrouper et de se réarmer.

Lorsque même Hilary Clinton reconnaît cette évidence, on se demande pourquoi les médias et les commentateurs ont tant de mal à la saisir.

Et pendant ce temps, les otages continuent de dépérir.

Des membres de la communauté palestinienne australienne lors d’un rassemblement organisé à Sydney, en Australie, le 12 novembre 2023. (David Gray/AFP via Getty Images)

L’Iran et le Hezbollah seront enhardis et y verront un nouveau signe de l’affaiblissement de la volonté occidentale de défendre une autre démocratie.

Le rôle des journalistes est assurément de faire connaître les raisons notoires qui expliquent les pertes civiles et de rejeter la responsabilité là où elle se trouve, notamment en signalant que les tirs de roquettes manqués des terroristes ont endommagé des infrastructures vitales et tué certains d’entre eux.

Une autre question est de rendre compte du labyrinthe de tunnels sous et autour d’un hôpital — une tactique délibérée adoptée par ceux qui n’ont pas de sens moral pour éviter tout examen minutieux et toute attaque.

L’article 19 de la convention de Genève (conçue pour rendre la guerre aussi civilisée que possible) reconnaît spécifiquement que les hôpitaux utilisés à des fins militaires perdent la protection qui devrait normalement leur être accordée.

La raison pour laquelle la plupart des médias ne reconnaissent pas ou refusent de reconnaître ces éléments dans leurs reportages est plus que décevante.

Le langage victimaire et l’usage excessif de la force, tout comme les propositions de cessez-le-feu, sont autant d’éléments qui soutiennent la cause des terroristes.

Mentionner le Hamas et Israël dans le même souffle est une erreur

La répétition aveugle des affirmations du Hamas quant au nombre de victimes est au mieux paresseuse, mais néanmoins irresponsable et trompeuse.

Le Hamas est une organisation terroriste. Il a organisé un massacre de sang-froid sur des centaines de juifs et pourtant ses affirmations se voient accorder le même poids que celles de Tsahal.

La crédibilité imméritée accordée aux propagandistes du Hamas, qui sont mis sur un pied d’égalité avec les responsables israéliens, est répugnante à tous les niveaux. Israël est la seule véritable démocratie libérale du Moyen-Orient.

Des manifestants laissent des empreintes de mains rouges sur la clôture devant la Maison-Blanche lors d’un rassemblement pro-palestinien à Washington, D.C., le 4 novembre 2023. (Stefani Reynolds/AFP via Getty Images)

Des reportages soulignant la mixité raciale et religieuse de Tsahal pourraient être traités par les médias.

Ce qui reste particulièrement inquiétant, c’est la façon dont les médias gouvernementaux, tels que la BBC et la chaîne australienne ABC, ont orienté leurs reportages tout en écartant le catalyseur des opérations d’Israël.

Présenter les terroristes et Israël comme moralement équivalents, c’est faire beaucoup de tort à l’impartialité des reportages.

Tant que les journalistes ne reviendront pas à leur tâche légitime et importante, à savoir rapporter des faits, leur statut professionnel continuera à languir au bas du tableau avec les vendeurs de voitures d’occasion.

C’est Golda Meir qui a le mieux résumé le chemin vers la paix au Moyen-Orient lorsqu’elle a demandé aux dirigeants palestiniens de commencer à aimer leurs propres enfants plus qu’ils ne haïssent les enfants juifs.

Il suffirait que quelques journalistes fassent état de ces sentiments pour que le public soit informé et que le terrorisme ne bénéficie plus d’un traitement médiatique indûment facile.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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