Nouvelle invention pour nettoyer l’océan Pacifique des ordures

21 septembre 2018 21:28 Mis à jour: 5 avril 2019 19:50

L’état de nos océans en est actuellement à un point critique, ce fait est pratiquement indéniable. La plupart des individus, des plus radicaux aux plus conservateurs, seraient probablement d’accord pour dire qu’il y a beaucoup trop de plastique dans nos océans.

Je pense que maintenant, à peu près n’importe qui applaudirait une solution. Et en effet, les entrepreneurs ont mis en avant des idées de génie, avec des animations graphiques pleines d’espoir, apparaissant en ligne de temps en temps. Étonnamment, l’une de ces idées est devenue réalité.

Surnommé « Sauveur de l’océan », Boyan Slat, des Pays-Bas, a inventé une nouvelle technologie pour nettoyer les océans et a donné vie à son idée. Il a conçu une barrière flottante de 600 mètres de long pour écumer la surface et collecter les débris de plastique. Elle est maintenant complètement construite et est en phase de test.

Après quelques essais, Boyan Slat espère remorquer l’invention, baptisée « Wilson » d’après le fameux Seul au monde (version française de Cast Away), dans la zone de déchets du Grand Pacifique, une zone remplie de débris qui est trois fois plus grande que la France et qui contient environ 80 000 tonnes de déchets.

Une image illustrant comme « Winston » recueille les débris de l’océan. Inspirestory

L’invention de M. Slat a officiellement quitté San Francisco au début du mois de septembre 2018 et fait actuellement l’objet de tests à 400 kilomètres des côtes.

Winston (également connu sous le nom de System 001) se compose de 60 grandes unités de tubes réunies pour former un « U » géant qui flotte à la surface de l’océan. Une jupe de 3 mètres de profondeur est suspendue sous la barrière pour capturer tout plastique de 1 centimètre de diamètre ou plus. La barrière utilise les courants océaniques et le vent pour se déplacer plus rapidement que le plastique, permettant ainsi aux débris de plastique de s’accumuler.

« Se déplaçant avec le vent et les courants de la même manière que le plastique, la barrière devrait s’auto-ajuster une fois déployée », explique l’océanographe Laurent Lebreton. « Elle va piéger de gros débris avant qu’ils ne se décomposent en microplastiques nuisibles. Quelque 92 % du plastique de la région est constitué de pièces de plus de 5 mm. C’est notre objectif. »

Il est prévu qu’il puisse collecter les déchets plastiques tous les 6 mois et de les expédier aux Pays-Bas pour les recycler ; retirant environ 68 tonnes de plastique par an.

Selon les estimations, le 6e continent pourrait être réduit de moitié en 5 ans. En théorie, une flotte complète d’unités pourrait éliminer 90 % du plastique de la surface mondiale d’ici 2040.

Le projet a cependant ses sceptiques. Rick Stafford, professeur de biologie marine et de conservation à l’Université de Bournemouth, s’inquiète du fait que les poissons et les tortues pourraient être piégés dans le processus. Si l’invention fonctionne comme prévu, elle devrait permettre à la faune de nager sous la jupe pour se mettre à l’abri.

« Cela pourrait enlever beaucoup de gros morceaux de plastique de l’océan, ce qui est positif tant que cela ne nuise pas à la vie marine », a déclaré M. Stafford.

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