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Paris : l’enquête sur le militaire Sentinelle blessé à la gare de l’Est confiée à un juge d’instruction

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Photo: STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

L’enquête sur le militaire blessé à la gare de l’Est lundi soir à Paris par un homme, toujours hospitalisé en psychiatrie, a été confiée à un juge d’instruction, a indiqué samedi une source judiciaire.
L’information judiciaire a été ouverte vendredi pour tentative d’assassinat, a-t-elle précisé.
« L’intéressé est toujours hospitalisé en psychiatrie et ne peut donc être entendu à ce stade. Un mandat d’amener a toutefois été délivré à son encontre par le magistrat instructeur afin que sa comparution devant lui », en vue d’une éventuelle mise en examen, « puisse intervenir dès sa sortie d’hospitalisation », a ajouté la même source. Le deuxième district de la police judiciaire parisienne est chargé des investigations.
« Dangerosité psychiatrique »
Le suspect, âgé de 40 ans déjà connu pour sa « dangerosité psychiatrique », a été pris en charge mardi matin à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (I3P), après quelques heures de garde à vue. Il est soupçonné d’avoir porté un coup de couteau entre les deux omoplates du militaire qui patrouillait dans la gare, peu avant 22h00.
Selon les premiers éléments, l’agresseur s’est dit « chrétien et aurait crié ‘Dieu est grand’ en français » lors de l’agression, avait rapporté à l’AFP lundi soir une source policière. Il dit avoir agi « parce que les militaires tuent des gens dans son pays ».
Le suspect est déjà connu de la justice, notamment pour un meurtre commis en 2018. Il avait à l’époque mortellement poignardé un jeune homme de 22 ans à la station RER Châtelet-les-Halles, en plein cœur de Paris. Il a par la suite été déclaré irresponsable pénalement en raison d’une abolition du discernement et n’avait donc pas été jugé, selon une décision consultée par l’AFP.
Connu par « violences volontaires en 2016 et 2017 »
Selon cet arrêt de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, datée de 2020, une expertise psychiatrique avait conclu qu’il était atteint d’une « probable maladie schizophrénique évolutive depuis plusieurs années sans prise en charge médicale jusqu’à actuellement ». Les experts avaient relevé « sa dangerosité psychiatrique ».
L’arrêt de la cour d’appel mentionnait par ailleurs qu’il « avait fait l’objet de procédures pour violences volontaires en 2016 et 2017 ».
En mars 2023, les médecins avaient autorisé le suspect, hospitalisé sous contrainte depuis 2018, à être pris en charge en ambulatoire. Comme le mis en cause « ne se rendait plus au centre de soin dédié », la préfecture de Seine-et-Marne avait a « ordonné son hospitalisation complète le 11 juillet », avait-elle expliqué à l’AFP.