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Paris XIe : la Maison des métallos occupée par 200 migrants qui refusent leur évacuation et squattent une école à proximité

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Photo: Capture d'écran X/@KoupRlt

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Durée de lecture: 3 Min.

La mairie de Paris a organisé mercredi l’évacuation de 200 jeunes migrants qui occupaient depuis début avril un de ses établissements culturels, la Maison des métallos, a constaté l’AFP sur place.
Ces jeunes, qui se présentent comme des mineurs non accompagnés (MNA) mais dont la reconnaissance de minorité a été rejetée par le département, donc la même ville de Paris, ont été transférés pour l’essentiel vers un gymnase du XVIIe arrondissement, a dit à l’AFP l’adjointe aux solidarités Léa Filoche. Les autres ont été emmenés dans deux gymnases déjà ouverts pour ces publics, dans les Xe et XIVe arrondissements, a-t-elle précisé.
« Nous avons obtenu de la mairie une mise à l’abri temporaire dans un gymnase, où on pourra rester jusqu’à l’examen de nos recours » déposés contre le rejet de la reconnaissance de minorité, a indiqué de son côté à l’AFP Julien, un des porte-parole du collectif des jeunes migrants, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.
Ces derniers ont également eu la garantie de recevoir « une attestation d’hébergement », a-t-il ajouté.

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L’occupation, débutée le 6 avril, était la septième d’un bâtiment municipal depuis fin 2023. Saisie par la mairie de Paris, qui évoquait un « préjudice financier important » causé par l’annulation des spectacles prévus dans ce lieu du 11e arrondissement, la justice avait ordonné le 5 juin l’évacuation des lieux.
« L’idée était de protéger » à la fois les personnes à la rue et le personnel de l’établissement, « pas d’expulser », souligne Léa Filoche, « mais nous n’avons pas réussi à trouver des portes de sortie avec l’État ».
Des associations dénoncent depuis plusieurs mois un « nettoyage social » de la région parisienne, progressivement vidée selon elles de ses populations les plus précaires vivant à la rue, en vue des Jeux olympiques (26 juillet – 11 août). Les autorités font valoir de leur côté que 120.000 personnes sont hébergées chaque nuit au titre de l’urgence en Ile-de-France.
« On aura fait ça JO ou pas JO », dit Mme Filoche pour qui le gouvernement, indépendamment de l’événement olympique, est « dans une forme de déni et de maltraitance vis-à-vis des personnes à la rue ».

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