Le pasteur choisi pour prononcer l’éloge funèbre aux funérailles d’Aretha Franklin a profité de l’occasion pour dénoncer la violence noir sur noir et la décadence de la vie de famille noire.
Aretha Franklin, la reine du soul, est décédée d’un cancer du pancréas chez elle à Detroit, dans le nord des États-Unis, le 16 août dernier.
Selon le Daily Caller, Franklin a personnellement choisi le pasteur Jasper Williams pour prendre la parole à ses funérailles à Detroit, Michigan, le 31 août.
Le pasteur a profité de l’occasion pour aborder les questions de race et de criminalité, ainsi que l’état de la communauté noire en Amérique.
« Comment pouvons-nous immortaliser la reine du soul ? », le pasteur Williams a commencé.
Il s’est alors immédiatement engagé dans un message puissant : « Si nous sommes honnêtes, honnêtes et justes, nous devons dire que l’Amérique noire a perdu son âme.
« La seule chose dont l’Amérique noire a besoin aujourd’hui plus que toute autre chose, c’est de revenir à la maison vers Dieu. »
Le pasteur Williams a appelé les hommes noirs en particulier, pour avoir abandonné leurs conjointes et leurs enfants.
« Où est ton âme, homme noir ? Quand je regarde dans la maison, il n’y a plus de pères à la maison.
« Où est ton âme ? Soixante-dix pour cent de nos foyers sont dirigés par nos précieuses, fières et belles femmes noires.
« Mais aussi fières, resplendissantes et belles que soient nos femmes noires, une chose qu’une femme noire ne peut pas faire – une femme noire ne peut pas élever un garçon noir pour qu’il devienne un homme. »
L’éloge funèbre du pasteur Williams était beaucoup plus un sermon – ce qu’il admettait volontiers. « Je sais que je vous prêche », a-t-il dit à l’auditoire.
La vie des Noirs est-elle importante ?
Le pasteur a ensuite prononcé une condamnation cinglante de la façon dont les Noirs se traitaient les uns les autres et l’a mis en contraste avec la façon dont les Noirs réagissent aux incidents de violence des Blancs contre les Noirs.
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« Où est ton âme ? Est-ce que les vies noires comptent ?
« Laissez-moi répondre ainsi : non. La vie des Noirs n’a pas d’importance. La vie des Noirs n’aura pas d’importance. La vie des Noirs ne devrait pas avoir d’importance. La vie des Noirs ne doit pas avoir d’importance.
« Tant que les Noirs ne respecteront pas la vie des Noirs et ne cesseront pas de se tuer, la vie des Noirs n’aura pas d’importance. »
Selon une étude du FBI datant de 2013 (en anglais), 90 % des Noirs assassinés l’ont été par d’autres Noirs.
Un rapport du ministère de la Justice (pdf en anglais) couvrant 28 ans, de 1980 à 2008, indique que 93 % des victimes noires ont été tuées par des Noirs.
Selon la base de données du Washington Post Police Shootings (en anglais), les forces de l’ordre ont tué 223 Noirs en 2017.
The Root a rapporté que 1 129 personnes ont été tuées par la police en 2017, dont 27 pour cent (304) étaient des Noirs.
Le pasteur Williams a fait allusion à ces faits dans son éloge funèbre.
« Cela m’étonne que lorsque la police tue l’un d’entre nous, nous sommes prêts à protester, à marcher, à détruire des biens innocents. Nous sommes prêts à piller, voler, tout ce que nous voulons. Mais quand on en tue 100, personne ne dit rien. Personne ne fait quoi que ce soit », a dit le pasteur Williams.
Ce que le foyer est censé être
Le pasteur Williams est revenu sur le thème de l’éducation des enfants noirs pour terminer son discours. Il a souligné à nouveau que les deux parents jouent un rôle essentiel dans l’éducation d’un enfant.
« Dieu a mis à la maison un mari et une femme, un pourvoyeur et un nourricier », a déclaré le pasteur Williams.
« Et chaque fois qu’un homme n’est pas là et que les provisions ne sont pas fournies dans la maison, et chaque fois que la mère n’est pas là, alors l’enfant n’apprend pas à se nourrir et à être aimé et donc à aimer.
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Dans une entrevue avec l’Associated Press le 1er septembre, le pasteur Williams a déclaré qu’il estimait que son éloge funèbre était tout à fait approprié et opportun.
D’autres conférenciers ont parlé du mouvement des droits civiques, et certains ont parlé du président Donald Trump, a fait remarquer le pasteur.
« J’essayais de montrer que le les choses sont en train de bouger et qu’elles devraient évoluer dans une autre direction », a-t-il dit. « …Ce que nous devons faire, c’est créer le respect entre nous. Aretha est la personne avec cette chanson ‘R-E-S-P-P-E-C-T’ qui nous est adressée et qui parle de ce dont nous avons besoin pour être une race en nous-mêmes. Nous devons le mettre en application les uns envers les autres. Nous devons nous respecter mutuellement. C’est la raison pour laquelle j’ai fait ce discours. »
À partir de NTD.tv
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