Pékin emploie les tactiques de la Révolution culturelle au sein de l’Université de Hong Kong

Un homme qui est soupçonné d'être un agent du PCC, a été reconnu d’être présent au site d'enregistrement du programme « Forum de la ville » le 26 juillet dernier. Pendant l'enregistrement du programme, l'homme a crié haut et fort après le présentatur Tse Chi-Fung.
Photo: Epoch Times
HONG KONG-Certaines tactiques de propagandes et de critiques publiques utilisées durant la Révolution culturelle en Chine (période de 1966 à 1977, marquée par la destruction de la culture traditionnelle chinoise et par le fait que, sous l’impulsion des autorités, la société chinoise se trouva au bord de la guerre civile, selon de nombreux sinologues) ont récemment refait surface. Ces tactiques ont été utilisées pour interférer avec la récente procédure électorale à l’Université de Hong Kong (HKU).
En février dernier, il a été prouvé que le gouvernement d’Hong Kong a essayé d’interférer dans les affaires de l’Université, en empêchant Johannes Chan Man-mun, l’ancien doyen de la faculté de droit de HKU, d’accéder au poste de vice-chancelier de l’université. M.Chan est un militant de la démocratie à Hong Kong. Comme la nomination de Chan Man-mun est toujours suspendue, les étudiants de HKU ont protesté en réclamant que l’université soit libre de choisir son vice-chancelier, sans ingérence de la part des autorités chinoises.
Diffamations portées par les médias
Les médias officiels du Parti communiste chinois (PCC), les journaux de gauche, les principales organisations du PCC et les personnalités pro-communistes ont eu recours à la calomnie pour attaquer Chan Man-mun et les étudiants de HKU.
Les articles en première page des journaux Ta Kung Pao et Wen Wei Po, connus comme porte-paroles du PCC, ont presque quotidiennement critiqué les étudiants de HKU, les qualifiant de « gardes rouges », « gardes jaunes » et « séparatistes de Hong Kong ». Les articles demandait aussi à Chan Man-mun de retirer sa candidature au poste du vice-chancelier.
Ta Kung Pao publiait en première page des articles critiquant la manifestation étudiante pendant sept jours consécutifs, et Wen Wei Po pendant cinq jours. Le 3 août dernier, l’édition pour l’étranger du journal du PCC « Quotidien du peuple » a publié un article demandant à Chan Man-mun de retirer sa candidature.
Lo Chung-mau, membre du Conseil de HKU et partisan du Chef de l’exécutif de Hong Kong Leung Chun-ying, est tombé lors d’une séance de la commission universitaire. Ta Kung Pao et Wen Wei Po ont tout de suite rapporté que Lo Chung-mau est tombé suite à une attaque venant des étudiants.
Lo Chung-mau a d’abord affirmé qu’il a été frappé par des étudiants. Plus tard, des nombreux médias ont rapporté qu’il était tombé tout seul. Lo Chung-mau a ensuite modifié sa version des faits.
Koon Hao-ming, Secrétaire général provincial de l’Église anglicane de Hong Kong, est connu appartenir au camp pro-Pékin. Au cours de son interview donnée à Wen Wei Po, Koon Hao-ming a critiqué les étudiants et a affirmé que l’opposition avait délibérément discrédité un candidat au poste du vice-chancelier en essayant d’obtenir la sélection de Chan Man-mun.
Le 4 août dernier, Li Hui, professeur agrégé de la Faculté de l’éducation de HKU, a déclaré dans un journal que Chan Man-mun n’était pas qualifié pour devenir vice-chancelier. Le 5 août, il a annoncé à Wen Wei Po que Chan Man-mun devrait se retirer de la sélection et de « ne pas pousser le HKU vers sa tombe ».
Actes de voyous bien entraînés

Un homme qui est soupçonné d’être un agent du Parti Communiste Chinois (PCC) a été identifié pour avoir plusieurs fois participé dans différentes activités au cours desquelles il injuriait d’autres participants. Comme dans le défilé des pratiquants de Falun Gong (discipline spirituelle pacifique persécutée par le régime chinois) le 18 juillet dernier (à gauche) et sur le site d’enregistrement du programme « Forum de la ville » le 26 juillet. Pendant l’enregistrement du programme, l’homme a crié haut et fort après le présentateur Tse Chi-Fung (au centre). Il a été également vu à HKU manifester contre les étudiants ( à droite). (Epoch Times)
Le PCC a également mobilisé ses organisations périphériques pour perturber les manifestations des étudiants. Un homme qui perturbait les manifestations des étudiants a été également aperçu en train d’insulter les participants lors de plusieurs autres activités, comme à l’occasion du défilé du 18 juillet en soutien de la « poursuite judicaire contre l’ancien dirigeant du PCC Jiang Zemin pour ses violations des droits de l’homme » lancée par les pratiquants de Falun Gong.
Dans la matinée du 3 août, le même homme s’est joint aux groupes procommunistes qui manifestaient à HKU. Ils demandaient à HKU de discipliner les étudiants, lançaient des accusations contre le vice-chancelier et demandaient à Chan Man-mun de retirer sa candidature.
Dans l’après-midi du même jour, l’homme a attaqué Mme Cheung, pratiquante de Falun Gong qui manifestait à East Tsim Sha Tsui. Mme Cheung a été envoyé à l’hôpital avec un genou blessé. L’homme a fui après l’incident, et la police a été saisie de l’enquête.
L’incident avec Lam Wai-Sze
Les tactiques utilisées par le PCC à l’Université de Hong Kong sont similaires à celles utilisées en 2013 par Leung Chun-ying et les forces pro-communistes pour réprimer Lam Wai-Sze, enseignante d’une école primaire de la ville.
Filmée par un passant, cette scène a fait un court buzz sur internet. La réaction de cette enseignante a provoqué une vague de soutien public. Cependant, elle a rapidemment été l’objet d’attaques par les médias procommunistes, le camp politique progouvernemental et les organisations procommunistes, qui l’ont dépeinte comme une violente agresseuse. Leung Chun-ying, Chef de l’exécutif de Hong Kong, a également demandé au Ministre de l’Éducation et à l’unité régionale de criminalité d’ouvrir une enquête sur Mme Lam.
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