Pénurie de carburants: le salaire moyen d’un opérateur de raffinerie serait de 5000 euros mensuel, selon TotalEnergies

Par Emmanuelle Bourdy
11 octobre 2022 18:16 Mis à jour: 11 octobre 2022 18:16

Ce mardi, le mouvement de grève se poursuit chez TotalEnergies, reconduit par le syndicat CGT, faute d’avoir pu ouvrir des négociations avec la direction la veille, alors que près d’un tiers des stations-services sont encore affectées par des pénuries de carburant dans le pays.

En tant que plus grand groupe pétrolier français, TotalEnergies contrôle le tiers des stations-service du pays. Cette grève, qui dure depuis une dizaine de jours se poursuit malgré la pression croissante du gouvernement français. Elle provoque des pénuries de carburants dans presque un tiers des stations-service de France.

Les salariés ont déjà bénéficié d’une augmentation moyenne de +3,5 % en 2022

Ce dimanche 9 octobre, le groupe pétrolier a publié un communiqué de presse dans lequel il a révélé les salaires des employés de l’entreprise, et notamment des grévistes. « À la suite d’un accord signé en janvier 2022, les salariés français du Socle Social Commun de TotalEnergies ont bénéficié de mesures salariales représentant une augmentation moyenne de +3,5 % en 2022, en considération de l’année 2021 », souligne TotalEnergies. « Ces mêmes salariés ont bénéficié en 2022 d’un Intéressement-Participation moyen aux résultats de l’entreprise de 9108 euros, avec un montant minimum de 7250 euros », poursuit-il.

Le groupe pétrolier affirme encore que « la rémunération mensuelle moyenne d’un opérateur de raffinerie de TotalEnergies en France en 2022 est de 5000€ par mois, Intéressement-Participation compris (4300€ par mois hors intéressement) ».

L’entreprise mentionne en outre que, « pour aider les salariés à faire face à l’inflation », elle a versé « un avoir de 150€ en mars 2022 pour les salariés français abonnés au gaz et à l’électricité chez TotalEnergies » ainsi qu’ « une prime Énergie de 200€ net en juillet 2022 pour tous les salariés ».

La CGT réclame une hausse de 10% pour 2022

La direction de TotalEnergies veut que les négociations portent sur les salaires de 2023. Mais compte tenu de la forte inflation, c’est de 2022 que souhaite parler la CGT, qui réclame depuis plusieurs semaines une renégociation de la hausse moyenne de 3,5% de début d’année. Elle demande en effet 10% de hausse pour 2022, soit dans le détail 7% pour l’inflation et 3% pour le « partage de la richesse », TotalEnergies ayant engrangé 10,6 milliards de dollars de bénéfices au premier semestre.

Le groupe pétrolier et gazier TotalEnergies avait proposé dimanche d’avancer à la fin octobre (sans date précise) les négociations salariales prévues en novembre, à condition que les raffineries et dépôts actuellement bloqués reprennent le travail. Mais ce lundi matin, la CGT a répondu qu’il s’agissait de « chantage ».

« TotalEnergies essaie d’imposer une suspension de la grève avant toute réunion de négociation et donc avant toute proposition d’augmentation salariale. Cette tentative est perçue comme un chantage par la CGT et ne garantit en rien la satisfaction des revendications exprimées et donc la reprise du travail », a indiqué le syndicat dans un communiqué transmis à l’AFP.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.