« Pire que le fascisme » : des dizaines de milliers de Chinois dénoncent les prélèvements d’organes

6 juillet 2015 17:22 Mis à jour: 26 octobre 2015 18:12

 

Depuis les deux dernières décennies, le régime communiste chinois a mis en œuvre un trafic d’organes, prélevés à vif, sur des prisonniers de conscience et des prisonniers politiques. D’après des enquêteurs, les premiers à en avoir été la cible seraient les musulmans Ouïghours. Cela a touché par la suite les pratiquants de la discipline spirituelle le Falun Gong. Pour finir, ces derniers sont devenus la principale source d’organes illégalement transplantés en Chine.

Les investigations des enquêteurs estiment à plusieurs dizaines de milliers le nombre de personnes tuées pour leurs organes venus à des clients Chinois ou étrangers. Les prélèvements forcés auraient débuté peu de temps après le début de la campagne d’éradication du Falun Gong, menée par le Parti communiste en 1999.

Alors que les meurtres organisés nourrissant ce trafic d’organes ont été dévoilés au milieu des années 2000, et que cette actualité se fait de plus en plus connaître à l’étranger, le régime chinois maintient fermement verrouillées toute information et toute nouvelle sur le sujet.

Une pétition demandant la fin du trafic d’organes a déjà atteint 50 000 signatures en Chine continentale, selon Minghui.org, un site créé par des pratiquants de Falun Gong pour recueillir les témoignages et des informations sur cette persécution. Récemment, ce sont plus de 5 000 personnes qui ont signé cette pétition à Hebei, une province densément peuplée du nord de la Chine, entourant Pékin, la capitale.

Je trouve que les prélèvements d’organes sont pire encore que le fascisme

Pendant ces seize années d’une persécution systématique dans tout le pays à l’égard du Falun Gong, le régime communiste a utilisé sa machine de propagande pour diaboliser la pratique spirituelle auprès de l’opinion publique. En arrière-scène, ce sont la sécurité publique et les branches judiciaires qui ont été administrées pour arrêter, détenir, condamner et organiser des classes de lavage de cerveau à l’encontre des disciples de Falun Gong.

Le site Minghui a publié plusieurs témoignages anonymes rapportés par les pétitionnaires dans la province de Hebei. Pour la sécurité de ces personnes, les noms et lieux ne sont pas précisés, ce qui rend difficile l’obtention d’informations précises et détaillées en provenance de Chine continentale.

« Je trouve que les prélèvements d’organes sont pire encore que le fascisme  », a commenté une signataire de la pétition. « En tant que Chinoise ayant une conscience, je trouve ça condamnable au plus haut point. »

Regardez ce qu’ils font à des gens vivants, qui respirent encore  !

«  Le Parti communiste est pire que le diable pour prélever les organes de pratiquants de Falun Gong encore vivants. Il n’a plus aucune limite morale.  » s’est exclamé un autre.

Le site Minghui rapporte les témoignages des pratiquants de Falun Gong et les réactions des Chinois face à la persécution.

«  Je n’ose pas signer  » disait personne s’adressant à un pratiquant de Falun Gong lui tendant la pétition. Une autre personne désirant signer l’interpelle  : «  Comment ça ‘tu n’oses pas’  ? Çà dénonce les actes malveillants du parti communiste et ça favorise l’arrêt de la persécution contre des bonnes personnes. Moi, je n’en ai pas peur.  » L’homme a signé la pétition et, selon la coutume en Chine, l’a marqué de son empreinte à l’encre rouge.

À l’extérieur de la Chine, plus d’un million et demi de personnes de 53 pays différents avaient signé, fin 2013, des pétitions similaires.

Une dame âgée illettrée, après avoir entendu parler du trafic d’organes et après avoir vu les illustrations sur le tract, s’est spontanément exclamée  : «  Le parti communiste est complètement diabolique  ! Regardez ce qu’ils font à des gens vivants, qui respirent encore  ! Je veux signer  !  »

Se rappelant qu’elle ne savait pas écrire, elle a demandé au pétitionnaire d’écrire son nom à sa place.

Un cadre sexagénaire à la retraite a lu avec attention le tract puis le formulaire de pétition, avant de signer sans hésitation et donner son empreinte.

«  Le Parti communiste chinois est la racine du malheur, c’est la source de toutes les misères de notre nation. C’est seulement en quittant ce parti maléfique et en rejetant le spectre de Marx et de Lénine que la Chine et son peuple auront un espoir pour un avenir meilleur  », a-t-il déclaré.

Le trafic d’organes issu des pratiquants de Falun Gong en détention a commencé en 2000, selon les conclusions de plusieurs enquêteurs. Parmi eux, deux Canadiens : David Matas, avocat des droits de la personne, et David Kilgour, ancien membre du Parlement. Le rapport de leur première investigation a été publié en 2006, faisant état de 52 mises en évidence de ce crime toujours en cours en Chine continentale.

Ethan Gutmann, journaliste américain, a également écrit un livre intitulé Le massacre (The Slaughter), résultant de plusieurs années d’interviews et d’enquêtes au cœur du trafic d’organes en Chine et de ses victimes.

Version originale  :
‘Worse than Fascism:’ Tens of Thousands of Mainland Chinese Take a Stand on Forced Organ Harvesting

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