Pour avoir ouvert le 1er mai, 22 boulangers et pâtissiers ont été verbalisés

Par Emmanuelle Bourdy
6 mai 2025 16:51 Mis à jour: 8 mai 2025 06:45

Pour avoir ouvert ce 1er mai 2025, 22 boulangeries et pâtisseries ont été verbalisées sur les près de 35.000 points de vente que compte la France. Pour éviter toute verbalisation, ces commerces auraient pu ouvrir, à condition de ne pas faire travailler leurs salariés.

Le 1er mai est un jour qui, selon la loi, est férié et doit être chômé. Par conséquent, les boulangeries et pâtisseries ne doivent pas ouvrir leur commerce, sous peine de se voir sanctionnées. Certaines ont décidé de passer outre et se sont fait épingler par les inspecteurs du travail. D’après une information révélée par RMC et confirmée par le ministère du Travail, 18 boulangeries-pâtisseries ainsi que 4 pâtisseries ont fait l’objet d’une verbalisation ce 1er mai.

« C’est vraiment un coup de massue »

Le 1er mai, tandis que de nombreux commerces baissent le rideau, certains boulangers affirment enregistrer une hausse de leur chiffre d’affaires pouvant atteindre 20 % par rapport à une journée habituelle. C’est pourquoi certains d’entre eux choisissent d’ouvrir ce jour-là, malgré le risque de sanctions.

Interrogés par RMC, Marilyne et Yannick Rassin – deux boulangers faisant partie de ceux ayant enfreint la loi ce 1er mai 2025 – ont fait part de leur colère. « C’est honteux d’en arriver là, c’est vraiment de l’acharnement. On n’en peut plus, on est en train de tuer les petits commerces, on est en train d’empêcher les gens de travailler », ont-ils martelé, soulignant que ces verbalisations représentent un véritable « un coup de massue » pour eux.

Interrogée par nos confrères, la Confédération nationale de la boulangerie a indiqué qu’elle prendrait en charge les frais de justice des boulangers et pâtissiers concernés par ces sanctions.

Une amende de 750 euros par salarié

Les boulangers qui ont ouvert le 1er mai et ont fait travailler leurs salariés ce jour-là s’exposaient à une amende de 750 euros par salarié, et ce même si ce dernier était volontaire et rémunéré double. Une sanction multipliée par deux lorsqu’il s’agissait d’un apprenti âgé de moins de 18 ans.

En ce 1er mai 2025, le nombre de verbalisations est sensiblement le même que celui enregistré l’an dernier. En 2024, d’après le ministère du Travail, 21 établissements avaient été sanctionnés.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.