Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron se dit prêt à « bouger » sur la réforme des retraites

Par Epoch Times avec AFP
12 avril 2022 08:02 Mis à jour: 12 avril 2022 11:20

Lundi, lors d’un déplacement dans le Pas-de-Calais, Emmanuel Macron s’est dit prêt à « bouger » sur la réforme des retraites et « ouvrir la porte » à un report de l’âge de départ à 64 ans, plutôt qu’à 65 ans.

« Je suis prêt à bouger le rapport au temps et dire qu’on ne fait pas forcément une réforme jusqu’en 2030 si je ressens trop d’angoisse chez les gens. Parce qu’on ne peut pas dire le dimanche soir ‘je veux rassembler’ et quand on va écouter les gens dire ‘je ne bouge pas' », a-t-il souligné.

« Les 65 ans ne sont pas un dogme », a ajouté le Président-candidat en répondant à des questions lors d’un bain de foule, évoquant aussi une « clause de revoyure en 2027 ».

« On n’a retenu qu’un chiffre magique » de 65 ans qui pourtant « n’arrive pas avant 2030 », a regretté le Emmanuel Macron quelques minutes plus tôt sur BFMTV, évoquant ce projet de réforme progressive de l’âge de départ, mesure phare de son programme. À la question de savoir si ce chiffre pourrait être abaissé à 64 ans, au vu des réticences des Français, il a répondu par l’affirmative.

« S’arrêter en 2027… s’il y a trop de tensions »

« J’ouvre la porte très clairement (…) peut-être que s’il y a trop de tensions, il faut s’arrêter en 2027, et ne pas préempter la suite » de la réforme, a-t-il précisé, sachant que son projet actuel est de retarder l’âge de départ de 4 mois par an dès 2023.

Ce projet de réforme est si contesté qu’il a été interpellé à ce sujet par des habitants inquiets tout au long de sa visite dans les Hauts-de-France lundi, à Denain puis à Carvin, des villes qui ont voté à 40% pour Marine Le Pen.

Il a aussi déclaré qu’il « n’exclut pas un référendum sur quelque réforme que ce soit », y compris celle des retraites, et qu’il souhaitait une « méthode nouvelle » de concertation. « Les clarifications sont nécessaires » sur cette réforme, a-t-il poursuivi, en se disant prêt à discuter du « rythme et des bornes » de son projet.

Il a plaidé pour un système qui continuerait à accorder aux personnes ayant commencé à travailler tôt un « avantage » leur permettant de partir plus tôt. Mais surtout proposé, comme en 2019, un système « individualisé » avec une analyse de la pénibilité des tâches que chacun a accompli pendant sa carrière. Il a suggéré des bilans de santé gratuits de la Sécurité sociale à 40 et 65 ans pour l’évaluer.

 

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