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Prix de l’électricité, agriculture, règles européennes… les sujets abordés par Jordan Bardella avec Gabriel Attal

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Photo: BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Jordan Bardella a notamment demandé au nouveau Premier ministre qui le recevait vendredi à Matignon, de renoncer à la « hausse » du prix de l’électricité et de permettre aux agriculteurs de « vivre de leur travail » en protégeant l’agriculture française. Ces actions nécessitent une remise en cause de certaines règles européennes. 
Jordan Bardella a demandé à Gabriel Attal de « renoncer » à la hausse des tarifs réglementés de l’électricité prévue le 1er février qui est une « inquiétude majeure pour la France du travail, pour les classes populaires et les classes moyennes ».  Car cette hausse « serait la goutte de trop non seulement pour les familles françaises, mais aussi pour nos chefs d’entreprise », a ajouté le président du Rassemblement national.
Les tarifs réglementés de l’électricité doivent augmenter en février de 10% maximum, du fait de la fin progressive du bouclier énergétique mis en place à l’automne 2021 par le gouvernement pour limiter les hausses des tarifs de l’électricité et du gaz. Cette hausse est entièrement due à la la réintégration de la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE). D’un montant de 32 euros par mégawattheure (MWh), le gouvernement l’avait diminué à 1 euro, le seuil minimum autorisé par la réglementation européenne.
Dénonçant « une spoliation des biens des Français », il a jugé « nécessaire de sortir des règles de fixation des prix du marché européen de l’électricité, qui fait que la France ne paie plus aujourd’hui l’électricité au prix qu’elle la produit ».

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Une « exception agriculturelle »
Jordan Bardella, aussi tête de liste du RN aux élections européennes de juin, a également « alerté » le chef du gouvernement sur « le mouvement de colère » des agriculteurs, qui ont multiplié cette semaine les manifestations en Europe. « La colère de nos agriculteurs ne peut pas rester sans réponse » a-t-il déclaré à l’égard de « ceux qui nourrissent le pays » et « sont une fierté nationale ».
Car il ne pense pas que les agriculteurs souhaitent « vivre d’aides permanentes » mais qu’ils « puissent vivre de leur travail. Ainsi, M. Bardella propose de protéger notre agriculture en la sortant des accords de libre échange dans une « exception agriculturelle » pour que les agriculteurs ne soient en concurrence avec des produits venant du bout du monde ne respectant « aucune des normes économiques, sanitaires ou sociales. Il faut de plus « mettre fin à la folle stratégie de la ferme à la fourchette dans laquelle est engagée l’Union européenne » qui veut augmenter nos importations et provoquer alors « la mort de notre agriculture ». Ainsi, « il faut décréter l’état d’urgence agricole et instaurer le patriotisme économique pour protéger nos agriculteurs », a réclamé l’eurodéputé.
Jordan Bardella a prévu de rencontrer samedi des agriculteurs de Gironde à Queyrac.
Gabriel Attal poursuivait vendredi ses entretiens avec les forces politiques et syndicales pour préparer sa déclaration de politique générale du 30 janvier.