Que la dé-mondialisation commence !

Même avant la pandémie du virus du PCC, le mondialisme avait entraîné de graves violations des normes et des échanges commerciaux, ainsi que d'autres risques.

Par James Gorrie
27 mars 2020 18:07 Mis à jour: 27 mars 2020 19:36

Au cours des quatre dernières décennies, la mondialisation a vu une grande partie de l’industrie mondiale se déplacer de l’Occident vers l’Asie et, en particulier, vers la Chine.

Mais, comme je l’ai déjà écrit, la guerre commerciale des États-Unis avec la Chine a été un facteur majeur permettant de pouvoir inverser cette tendance. Aujourd’hui, en cette période de pandémie, la régionalisation semble être une alternative raisonnable à la destruction que la mondialisation centrée sur la Chine a apportée aux économies des principales nations occidentales.

En fait, la pandémie actuelle n’a fait qu’ajouter une nouvelle urgence et peut-être même une permanence à la tendance à la démondialisation que connaît le monde. La dissociation mondiale du modèle de fabrication centré sur la Chine sera, à long terme, une bonne chose. Ce sera l’impulsion dont les pays occidentaux ont besoin pour revitaliser leurs secteurs industriels.

Comme nous l’avons vu, les chaînes d’approvisionnement centrées sur la Chine, bien que rentables pour les multinationales, présentent plusieurs inconvénients qui se font maintenant sentir dans le monde entier.

Risques d’approvisionnement médical et pharmaceutique

Les pénuries de matériel médical et de produits pharmaceutiques qui entravent les efforts des pays occidentaux à lutter contre la pandémie du virus de Wuhan sont bien sûr de première importance. Par exemple, l’Italie, les États-Unis ainsi que plusieurs autres pays dépendent fortement de la Chine pour les masques médicaux. Malheureusement, la Chine n’a pas été aussi coopérative que nécessaire, l’acrimonie et les problèmes logistiques retardant l’approvisionnement.

Des problèmes similaires se posent pour d’autres produits médicaux, tels que les appareils respiratoires, les visières de protection et d’autres équipements médicaux essentiels. La pandémie a révélé le danger que des pays ne soient pas en mesure de protéger leurs populations en raison de leur dépendance à la bonne volonté d’un autre pays ou, dans le cas de la Chine, de leur mauvaise volonté.

En effet, dans un article de Xinhua, l’agence officielle de l’État, les autorités chinoises ont dit que « si la Chine exerce des représailles contre les États-Unis à l’heure actuelle, en plus d’annoncer une interdiction de voyager aux États-Unis, elle annoncera également un contrôle stratégique sur les produits médicaux et interdira les exportations vers les États-Unis. Les États-Unis seront alors pris dans une vague d’un nouveau coronavirus ».

En termes polis, la pandémie a montré que la Chine est un partenaire commercial peu fiable et à haut risque.

La réaction de l’Occident face au comportement de la Chine était prévisible. Les capacités médicales et pharmaceutiques essentielles seront probablement rapatriées dans les pays occidentaux dans un avenir proche. Cela réduira leur dépendance à l’égard de chaînes d’approvisionnement éloignées qui se sont révélées incapables ou peu désireuses de répondre à leurs besoins en cas d’urgence.

Exposition stratégique de l’industrie

Mais la dépendance médicale n’est pas le seul risque que nous avons constaté en nous fiant aux chaînes d’approvisionnement centrées sur la Chine. Pékin a, par exemple, une influence considérable sur la capacité des États-Unis à faire la guerre en raison du contrôle exercé par la Chine sur les matériaux qui sont essentiels à de nombreux systèmes d’armes stratégiques américains.

Les États-Unis sont presque totalement dépendants de la Chine pour certains composants des avions de chasse F-35 ainsi que pour des métaux rares, parmi d’autres dépendances à haut risque. Ces éléments sont essentiels pour les systèmes américains de guidage de missiles, les communications par satellite, les lasers et autres systèmes critiques. Ce sont les mêmes systèmes militaires sur lesquels l’armée américaine s’appuie pour dissuader les agressions chinoises contre ses alliés comme le Japon, la Corée du Sud et même Taïwan.

Avec 85 % de la capacité mondiale de traitement des métaux rares, la Chine dispose d’une capacité environ cinq fois supérieure à celle du reste du monde réuni. Le niveau de vulnérabilité est inacceptable.

Combien de temps faudra-t-il attendre avant que la Chine décide de profiter militairement de cet effet de levier ?

C’est une question particulièrement pertinente compte tenu des tensions commerciales et militaires croissantes entre les États-Unis et la Chine. L’ironie serait hilarante si elle n’était pas si dangereuse.

Risques liés à la propriété intellectuelle

Le risque de vol de la propriété intellectuelle par la Chine est désormais bien connu dans le monde entier et coûte aux États-Unis entre 300 et 600 milliards de dollars par an sans compter le coût aux pays européens. La guerre commerciale et, dernièrement, la pandémie mondiale ont donné aux États-Unis, au Royaume-Uni et à l’Union européenne l’impulsion nécessaire pour réorienter la production vers leurs pays.

C’est une bonne chose, non seulement pour stimuler l’emploi, mais aussi pour maintenir un avantage concurrentiel. Le calcul est simple. Le rapatriement élimine en grande partie la nécessité de partager ou d’exposer la propriété intellectuelle à des « partenaires » commerciaux ou manufacturiers chinois qui ne feront que la voler pour ensuite concurrencer leurs partenaires occidentaux.

Rompre ce cycle ne peut être qu’une victoire pour les entreprises occidentales.

Malhonnêteté dans la déclaration et la propagation du virus

La pandémie a révélé le risque existentiel que la Chine représente par son manque criminel d’honnêteté et son mépris total pour le reste du monde. La Chine a perdu toute crédibilité en permettant sciemment à des millions de ses citoyens de se rendre dans des endroits très éloignés de Wuhan jusqu’à deux mois après avoir appris l’existence du virus mortel dans cette ville. Le régime chinois a littéralement infecté la planète entière par son silence et sa tromperie au sujet du virus que de nombreux Chinois appellent maintenant « virus du Parti communiste chinois (PCC) ».

Epoch Times désigne également le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la mauvaise gestion du PCC ont permis à ce virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

La pandémie actuelle n’est pas la première incidence d’agents pathogènes dangereux libérés dans le monde par la Chine, et ne sera probablement pas la dernière. L’effet domino sera sans doute beaucoup moins marqué à la suite de la diminution de la confiance et des voyages de la part des citoyens et des entreprises occidentales. Les vidéoconférences vont probablement augmenter, car les voyages et les réunions en personne en Chine diminuent fortement.

Un choc de civilisations

Ce qui est devenu évident au cours des deux dernières décennies, c’est que les différences culturelles, au niveau du commerce et des chaînes d’approvisionnement, sont un facteur plus important que nous ne le pensions. Qu’il s’agisse de recours juridiques et de la perception de la concurrence dans le domaine de la propriété intellectuelle, de pratiques de travail ou de commerce équitable, la Chine et l’Occident ont des points de vue différents qui sont, souvent, en conflit les uns avec les autres.

Ces différences ne sont pas seulement le produit de systèmes politiques et économiques différents, mais aussi de perceptions culturelles contradictoires. L’écart important entre les deux n’est pas sur le point de se réduire.

Il n’est pas surprenant que les divisions entre l’Occident et la Chine se soient en fait accrues au cours des deux dernières décennies, plus qu’elles ne semblaient l’être dans le passé. Cela est probablement attribuable au fait que la Chine est devenue un acteur majeur sur la scène mondiale pour la première fois de l’histoire, ce qui a mis en évidence ces profondes différences culturelles alors qu’elle rivalise avec l’Occident pour une prééminence stratégique mondiale.

C’est son comportement profondément inhumain qui a causé la pandémie. Des milliers de morts dans le monde entier ont rendu l’ascension « inévitable » de la Chine peu probable et peu souhaitable. Qui, après tout, voudrait d’un monde dirigé par Pékin ?

Avec un peu de chance, la démondialisation empêchera cela.

James Gorrie est un écrivain et conférencier basé dans le sud de la Californie. Il est l’auteur de The China Crisis.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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