Rennes: des centaines d’opposants à la loi immigration pillent des magasins et dégradent la ville

Par Vincent Solacroup
27 janvier 2024 11:50 Mis à jour: 27 janvier 2024 12:00

Le préfet de la région Bretagne a accusé vendredi les auteurs de dégradations et d’un pillage de magasin commis la veille à Rennes lors d’une manifestation non autorisée contre la loi immigration d’être des « terroristes » d’« ultra gauche » liés à l’université de Rennes 2. La maire de Rennes, Nathalie Appéré, témoigne du ras-le-bol des rennais contre ces manifestations sauvages et questionne les pouvoirs publics sur le laisser-faire des casseurs.

Selon le préfet Philippe Gustin, qui s’exprimait vendredi en fin de journée devant des médias locaux, la manifestation a réuni « au plus fort 150 à 200 militants de l’ultra gauche ». « C’est une ultragauche complètement fanatisée, avec des gens engagés pour détruire. Ce n’est pas vraiment la loi immigration qui les intéresse. Ces gens-là sont des terroristes. Des gens qui cachent leur visage, et qui sèment la terreur, comment voulez-vous les appeler ? », a-t-il dit devant les journalistes.

Jeudi soir, de nombreux participants, entre 500 et 800 selon Le Télégramme, masqués et cagoulés, ont brisé des vitrines au passage du cortège, incendiant des poubelles et endommageant des voitures. Des murs ont également été tagués et des distributeurs de billets saccagés.

La maire de Rennes, Nathalie Appéré, rendait visite vendredi, aux commerçants dont les boutiques ont été saccagées. « Qui sont ces gens qui veulent la destruction et le chaos ? Il faut les empêcher de nuire », a t-elle déclaré selon Ouest-France. Elle remet par ailleurs en cause le comportement des forces de l’ordre en demandant : « Qu’est-ce qui a été fait pour les empêcher ? Comment peut-on laisser faire ? Comme tous les Rennais, je veux comprendre. » Les rennais en ont ras-le-bol de ces manifestations sauvages qui ravagent la ville. Le parquet a annoncé l’ouverture d’une « enquête pour dégradations et vols en réunion » sur ces faits.

« L’ultra gauche gangrène cette ville (…) avec le soutien de Rennes 2 »

La manifestation avait été organisée jeudi soir à l’appel de plusieurs mouvements d’extrême gauche et d’étudiants de l’université de Rennes 2, fer de lance de la contestation lors du mouvement social contre la réforme des retraites l’an dernier, déjà marqué à Rennes par de fréquents actes de vandalisme et heurts avec les forces de l’ordre.

« Ces terroristes ont pris leurs quartiers dans une université qui s’appelle Rennes 2. On savait exactement ce qui était en train de se préparer. On en avait prévenu, en particulier le président de l’université, qui n’a pas jugé bon d’agir », a affirmé Philippe Gustin, dénonçant une « omerta : personne ne dit rien. » « Ça fait des années que ça dure. L’ultra gauche gangrène cette ville avec la connivence et le soutien de Rennes 2 », a-t-il ajouté.

Le campus de Villejean de l’université avait été bloqué tôt mardi matin par des étudiants pour protester contre la loi immigration. Constatant que les cours ne pouvaient se dérouler normalement, la direction de l’université, qui compte 21.000 étudiants au total, avait annoncé suspendre toutes les activités cette semaine sur le campus. Elles doivent reprendre lundi, selon son compte Instagram.

Une nouvelle manifestation contre la loi immigration, autorisée par la préfecture cette fois, s’est déroulée vendredi soir à Rennes à l’appel de plusieurs partis, syndicats et associations. Elle s’est dispersée dans le calme peu avant 20h00.

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