Roland-Garros : une victoire en finale « pas jolie » mais « le travail a été fait », estime Gauff
Sa victoire en finale de Roland-Garros contre la n°1 mondiale Aryna Sabalenka n'était peut-être pas "jolie" mais le "travail a été fait", a estimé l'Américaine Coco Gauff après son titre sur la terre battue parisienne.
Photo: : DIMITAR DILKOFF/AFP via Getty Images
Sa victoire samedi en finale de Roland-Garros contre la n°1 mondiale Aryna Sabalenka n’était peut-être pas « jolie » mais le « travail a été fait », a estimé l’Américaine Coco Gauff après son titre sur la terre battue parisienne.
La Floridienne de 21 ans a remporté son match 6-7 (5/7), 6-2, 6-4 sur sa deuxième balle de match, après la 70e faute directe de la Bélarusse.
Trois ans après avoir été balayée en deux sets par Iga Swiatek lors de sa première finale à Paris, la n°2 mondiale a raconté avoir traversé, à ce moment-là, « une période difficile », se demandant si elle serait un jour « capable de surmonter » cet épisode. « Aujourd’hui, je me sentais vraiment prête », a-t-elle ajouté.
Question : A quel point c’était dur aujourd’hui de remporter votre premier titre à Roland-Garros ?
Coco Gauff : « C’était super dur. Quand je suis entrée sur le court et que j’ai senti le vent – on s’était échauffées avec le toit fermé -, je me suis dit: ‘Ça va être une journée très, très difficile’. Et je savais que ça allait dépendre uniquement du mental. Ça s’est vraiment joué sur les derniers points. Ce n’était pas joli, mais le travail a été fait, et c’est tout ce qui compte. »
Vous avez dit avoir traversé des moments difficiles lors de votre défaite en finale de Roland-Garros en 2022. Pouvez-vous en parler et expliquer ce qui a fait surgir ces pensées alors que vous teniez le trophée aujourd’hui ?
« Je me suis juste souvenue de cette cérémonie quand Iga a gagné. Je me rappelle avoir essayé de prêter attention à chaque détail en me disant que moi aussi j’avais envie de vivre ça un jour. Quand on a joué l’hymne polonais, je me souviens clairement l’avoir regardée, très émue. Et je me suis dit: ‘Wow, c’est un moment tellement incroyable’. Alors, quand on a joué l’hymne américain aujourd’hui, j’y ai pensé.
C’était une période difficile. Je doutais de moi, me demandant si je serais un jour capable de surmonter cela. Je pleurais avant le match, j’étais tellement nerveuse, littéralement incapable de respirer. Alors je me disais: ‘Si je ne peux pas gérer ça maintenant, comment vais-je pouvoir le gérer à nouveau ?’ Et ensuite, l’US Open est arrivé (victoire en 2023, NDLR) ce qui, je pense, a changé mon approche de ces matches. Et aujourd’hui, je me sentais vraiment prête. Je me suis dit: ‘Je vais tout donner. Peu importe ce qui se passe, je peux être fière de moi' ».
Qu’est-ce que vous avez ressenti après avoir perdu le premier set au tie-break ?
« D’abord de la déception, surtout parce que j’ai eu plein d’occasions dans ce tie-break. Elle a bien joué les points importants dans ce set. Mais j’ai essayé d’être plus agressive dans le deuxième set, et ça a marché. Dans le troisième, je savais qu’elle allait élever son niveau de jeu, ce qu’elle a fait dès le premier jeu.
Alors je me suis dit: ‘Je dois essayer de m’adapter. Et juste courir’. C’est tellement difficile de la déborder. Donc je faisais de mon mieux pour la mettre sur la défensive. Mais avec le vent, je sentais que c’était aussi plus important d’essayer de remettre autant de balles que possible dans le court, juste parce que c’est difficile de frapper la balle dans une bonne position car la trajectoire bougeait beaucoup. Certains coups sur lesquels je me sentais vraiment à l’aise en temps normal étaient horribles aujourd’hui. »
Propos recueillis en conférence de presse.
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