Saint-Denis : il reçoit un colis envoyé par sa fille pour Noël et se fait rouer de coups par le livreur

Par Paul Tourège
23 décembre 2019 12:24 Mis à jour: 23 décembre 2019 12:24

La victime a été sauvagement agressée en réceptionnant un colis que lui avait envoyé sa fille.

Les faits ont eu lieu le vendredi 20 décembre. Ce jour-là, Joé, un Dionysien de 58 ans, attend la livraison d’un colis de Noël envoyé par sa fille.

Vers 11 heures, la sonnette retentit. Le quinquagénaire et son épouse ouvrent la porte et constatent que le livreur est déjà reparti, laissant le paquet sur le seuil de leur huis.

« Ma femme lui a fait comprendre que ce n’était pas sérieux, car le colis risquait d’être volé. Il est alors revenu en furie. Il nous a arraché le colis des mains et m’a mis deux coups de poing à la tête », a expliqué Joé aux journalistes du Parisien.

« J’ai été sonné », poursuit le quinquagénaire. Touché à l’arcade sourcilière, l’ancien agent de la RATP saigne abondamment, tandis que son agresseur prend la fuite avec le colis.

Depuis son balcon, le couple aperçoit ensuite le malfrat disparaître à bord d’un véhicule d’une société de location, le cadeau de Noël de Joé sous le bras.

La fille de la victime, qui avait passé commande auprès d’Amazon avant de faire livrer le cadeau chez son père, a indiqué avoir saisi le service réclamation de la célèbre société de vente en ligne.

« J’ai également ouvert un litige à La Poste qui a livré le colis », précise la jeune femme.

De son côté, Joé a bien l’intention de déposer plainte. Le 21 décembre, il souffrait encore de douleurs derrière la tête et présentait un œil tuméfié.

« C’est l’ubérisation de la société »

Sous le choc, le quinquagénaire entend dénoncer « ces livraisons à l’arrache qui se généralisent ».

« C’est l’ubérisation de la société. On sous-traite les livraisons. Il faut que les grands groupes prennent conscience de ces méthodes de voyou », souligne Joé.

D’autant que c’est loin d’être la première fois que « ces livraisons paillasson » se passent mal pour le Dionysien, qui a déjà connu de nombreux déboires par le passé.

Et le quinquagénaire de citer quelques exemples.

« Le livreur dépose le colis sur le seuil et prend une photo pour attester qu’il l’a bien acheminé. Un SMS est envoyé au client et quand celui-ci regagne son domicile, le colis a disparu », raconte Joé, qui explique également avoir déjà constaté « qu’une signature fantaisiste [avait] été apposée sur la commande ».

La Poste ouvre une enquête interne

Contactée par les journalistes du Parisien, La Poste a condamné l’agression dont Joé a été victime : « Nous ne tolérons pas ces agissements et nous avons ouvert une enquête interne pour déterminer les circonstances des faits. »

La Poste indique également que « le groupe traite un flux de colis trois fois plus important qu’à l’accoutumée » pendant les fêtes de fin d’année.

Afin de livrer les colis à temps, l’entreprise précise que « les moyens logistiques et humains sont renforcés : 80 % des Colissimo traités quotidiennement par La Poste le sont par des postiers ».

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