Seine-Saint-Denis: décès d’un homme ayant reçu des décharges de taser lors de son interpellation

Par Vincent Solacroup
5 janvier 2024 18:25 Mis à jour: 5 janvier 2024 18:28

Un homme de 30 ans est décédé vendredi matin à l’hôpital parisien où il avait été admis jeudi, après avoir reçu une douzaine de décharges de pistolet à impulsion électrique lors de son interpellation par la police à Montfermeil (Seine-Saint-Denis).

D’après les premiers éléments de l’enquête cités par le parquet, six policiers ont fait usage de leur pistolet à impulsion électrique. Ils étaient 18 fonctionnaires à intervenir dans une épicerie de Montfermeil, jeudi peu après 00h00, pour interpeller cet homme, en « état de surexcitation » et « d’agressivité », selon la même source.

Né en Martinique le 1er janvier 1994, l’homme était, depuis l’interpellation, hospitalisé à Paris, dans le coma. L’autopsie sera effectuée lundi.

Un policier violemment mordu au doigt et blessé au visage

D’après une source proche du dossier, relayant le récit des policiers, un premier équipage de la brigade anti-criminalité (BAC) est intervenu après l’appel au 17 de l’épicier, se plaignant des menaces et de l’agressivité de l’homme, par la suite testé positif à l’alcool.

Selon CNEWS, l’intervention des policiers pour maîtriser l’individu violent a d’abord été faite dans la rue. Un des policier a été violemment mordu au doigt et blessé au visage par l’individu avant de se retrancher dans l’épicerie. « Il était surexcité, il hurlait. Il est connu de la police pour sa violence et s’était d’ailleurs baladé avec une machette quelques jours plus tôt dans le secteur » a ajouté une source policière rapportée par CNEWS. Les policiers ont alors fait appel à du renfort et ont d’abord tenté de raisonner l’homme.

Environ 12 décharges électriques tirées

Face à l’agressivité de l’individu à l’égard des policiers, ces derniers, six sur les 18 qui intervenaient selon le parquet de Bobigny, ont fait usage de leur pistolet à impulsion électrique (PIE, qui projette des aiguillons reliés à l’arme par des filins). Environ 12 décharges ont été tirées d’après les premiers éléments de l’enquête, sans produire un effet immédiat. D’après la source de l’AFP proche du dossier, il aurait été victime de deux arrêts cardio-respiratoires, avant d’être hospitalisé dans le coma. Selon le parquet, un arrêt cardiaque avait été constaté alors que l’homme se trouvait dans le fourgon des sapeurs-pompiers qui l’avaient pris en charge, après l’interpellation, dans la nuit de mercredi à jeudi.

L’enquête sur leur intervention a été confiée à l’IGPN (inspection générale de la police nationale). Les policiers n’ont pas encore été auditionnés et l’examen de la vidéosurveillance est en cours. Une seconde enquête qui visait l’homme sur les violences et menaces de mort à l’encontre des fonctionnaires avait été confiée à la Sûreté territoriale de la Seine-Saint-Denis.

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