Les soins de santé canadiens : coûteux et mal positionnés parmi les pays développés

Par Andrew Chen
12 novembre 2021 16:25 Mis à jour: 14 novembre 2021 19:57

Selon une étude récente de l’Institut Fraser, bien qu’il dépense davantage que la plupart des pays à revenu élevé dotés d’une couverture universelle, le système de santé canadien est médiocre : de longs temps d’attente, moins de médecins et de lits et des technologies médicales en retard.

L’Institut Fraser a décidé d’étudier le rapport qualité-prix (coûts/performances) des systèmes de santé universels de 28 pays à revenu élevé, choisis parmi les États membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

« Il existe un déséquilibre évident entre le coût élevé du système de santé canadien par rapport à ce que les Canadiens reçoivent en termes de disponibilité des ressources et de rapidité d’accès aux soins », explique Bacchus Barua, coauteur du rapport et directeur des études sur les politiques de santé à l’Institut Fraser, dans un communiqué de presse du 4 novembre.

Les auteurs ont analysé les coûts/dépenses des 28 pays en étudiant deux indicateurs. La performance des systèmes de santé a cependant été examinée à l’aide d’une quarantaine d’indicateurs représentant les quatre grandes catégories suivantes : disponibilité des ressources, utilisation des ressources, accès aux ressources, performances cliniques.

Selon les dernières données de l’OCDE de 2019, les dépenses de santé du Canada en pourcentage de son PIB (11,3 %) sont les deuxièmes plus élevées parmi les 28 pays (après avoir fait des ajustements pour le pourcentage de la population âgée de plus de 65 ans). Le Canada se positionne juste derrière la Suisse (11,4 %).

Malgré ses dépenses élevées, la disponibilité et l’accès aux soins sont « généralement moins bons » au Canada que dans les autres pays, selon les auteurs.

Sur les 28 pays, le Canada se classe 26e pour le nombre de médecins, 14e pour le nombre d’infirmiers, 25e pour le nombre de lits pour les soins intensifs et 24e pour le nombre de lits en psychiatrie.

Le Canada est également en retard en matière de technologies et d’équipements médicaux, se classant 21e sur 24 pays pour le nombre d’appareils d’imagerie par résonance magnétique (IRM), avec 10,5 appareils IRM par million d’habitants. Il se classe 22e sur 26 pays pour ce qui est des tomodensitomètres, avec 15,2 appareils par million d’habitants, selon l’étude.

Quant aux délais d’attente des patients, l’étude classe le Canada au dernier rang parmi 10 pays comparables en matière de soins de santé universels, avec seulement 38 % des patients qui attendent quatre semaines ou moins pour voir un spécialiste, et 62 % qui attendent quatre mois environ pour une chirurgie non urgente.

« Le manque relatif de ressources critiques au Canada et la lutte contre les longs délais d’attente pour les traitements remontent avant la pandémie de Covid-19 », a déclaré le co-auteur Mackenzie Moir, analyste politique à l’Institut Fraser.

« Pour améliorer le système de santé canadien dans le monde post-pandémique, les décideurs devraient tirer des leçons des autres pays à système de santé universel qui ont réussi, pour le bénéfice des Canadiens et de leurs familles. »

Un autre rapport, publié en septembre par le Commonwealth Fund, basé aux États-Unis, est arrivé à une conclusion similaire.

Le rapport compare la performance des systèmes de santé de 11 pays à revenu élevé en analysant 71 indicateurs de performance dans cinq domaines clés : l’accès aux soins, le processus de soins, l’efficacité administrative, l’équité et les résultats des soins de santé.

Il en ressort que, par rapport aux autres pays, le système de santé du Canada a l’avant-dernier score de performance dans l’ensemble ainsi qu’en termes d’équité et de résultats des soins de santé, devant seulement les États-Unis pour ces trois classements. Le Canada, la Suisse et la France se classent respectivement au 10e, 9e et 8e rang pour leurs résultats globaux.

Les trois premiers pays en termes de classement global sont la Norvège, les Pays-Bas et l’Australie.


Rejoignez-nous sur Télégram pour des informations libres et non censurées :
t.me/Epochtimesfrance

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.