La ministre du Commerce et des PME, Véronique Louwagie, a annoncé mardi à Ouest-France la pérennisation au 1er janvier 2027 de l’utilisation des titres-restaurants en supermarché pour les produits non directement consommables, alors que l’exécutif continue de plancher sur une réforme du dispositif.
« Deux points sont décidés : la pérennisation du dispositif pour les produits non directement consommables et la dématérialisation », des titres-restaurant a déclaré la ministre au quotidien régional, précisant qu’elle souhaitait « aboutir au plus vite » à un texte sur ce système de paiement.
« Ne plus avoir de stocks de papier au 1er janvier 2027 »
En janvier dernier, le dispositif visant à permettre l’utilisation des titres-restaurant pour les courses alimentaires au supermarché avait été prolongé pour deux ans, en attendant une réforme.
L’autre décision actée auprès de Ouest-France par Mme Louwagie, la dématérialisation des titres-restaurant, est justifiée par la ministre par « la gestion très lourde » imposée par le format papier aux « restaurateurs ».

En conséquence, les émetteurs de titres-restaurant « doivent anticiper pour ne plus avoir de stocks de papier au 1er janvier 2027 », a prévenu la ministre dans les colonnes du même journal.
Un « scandale »
Le périmètre du dispositif de titres-restaurant suscite depuis plusieurs mois les critiques de nombreux professionnels de la restauration, qui considèrent que l’utilisation des titres-restaurant en grande surface est un « détournement » du principe des titres-restaurant.
Lors de la dernière prolongation du dispositif, en janvier, l’Umih, principale organisation professionnelle dans l’hôtellerie et la restauration avait dénoncé un « mauvais coup porté aux restaurateurs ».
Les titres-restaurant « ont été créés pour les restaurants », leur extension à la grande distribution relève du « scandale » et prive les restaurateurs d’une manne estimée à « 576 millions d’euros », avait assuré le restaurateur Thierry Marx en octobre dernier.

Parmi les pistes suggérées par les professionnels de la restauration : l’instauration d’un double plafond, plus élevé pour la restauration que dans la grande distribution.
Une piste prise « très au sérieux », indique la Ministre à Ouest-France, tout en mettant en avant la nécessité de « vérifier sa faisabilité juridique ».
Fin 2023, l’Autorité de la concurrence avait rendu à la demande du gouvernement ses recommandations sur le secteur, préconisant notamment une dématérialisation obligatoire.
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