La tortue géante des Galápagos «Diego» va pouvoir prendre sa retraite après avoir sauvé son espèce
Photo: Illustration - Pixabay
Engagé en 1976 pour repeupler les tortues géantes d’Española sur les îles Galápagos, Diego, l’un des rares représentants mâles restant de son espèce, vient de terminer sa mission avec succès et va enfin pouvoir se reposer.
Il y a environ 40 ans, dans les années 1970, un programme de reproduction en captivité a été lancé pour sauver les tortues d’Española sur les îles Galápagos. Les dernières représentantes, tout juste une douzaine et en majorité des femelles, étaient en voie d’extinction.
En effet, avec une population aussi réduite sur un territoire de 8 000 km² parsemé d’îles, elles pouvaient parfois passer des décennies sans rencontrer une seule autre tortue. Faire perdurer l’espèce était devenu impossible. Cependant, en 1976, Diego, une tortue géante mâle venue du zoo de San Diego en Californie, a pu être recrutée au parc national des îles Galápagos pour repeupler son espèce.
Et aujourd’hui, grâce à Diego et à sa libido débordante, le programme de repeuplement est un succès !
Vendredi dernier, des représentants du parc national des îles Galápagos ont annoncé : « Le programme de reproduction en captivité, lancé il y a maintenant 40 ans, a été si concluant qu’il peut aujourd’hui être arrêté. »
Diego, qui est un mâle très actif sexuellement, a énormément contribué à repeupler l’île, notamment en ayant su séduire les femelles de son espèce, dont la décision de s’accoupler leur revient. Et pour preuve, ses efforts envers les dernières de son espèce ont fait naître plus de 800 bébés. Cette population de tortues, connues sous le nom scientifique de Chelonoidis hoodensis, compte aujourd’hui 2 000 individus !
Déjà centenaire et étant à l’origine de 40 % des naissances, Diego va aujourd’hui prendre sa retraite.
Au-delà de sa mission, il était également une immense star du parc national. Adoré des touristes grâce à son caractère social, il n’hésitait pas à apparaître en public pour se promener ou s’accoupler.
Sa remise en liberté est prévue pour le mois de mars. Il sera d’abord placé en quarantaine pour éviter toute importation de graines en provenance de plantes non originaires d’Española, puis il sera relâché avec les autres tortues de captivité au milieu de l’île.
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