Torture psychologique : les pires cicatrices sont celles qui restent dans l’esprit

18 mars 2019 20:22 Mis à jour: 18 mars 2019 20:59

Note de la rédaction : Epoch Times publie un certain nombre d’articles relatant le recours à la torture par le régime chinois à l’encontre des groupes qu’il cible, ainsi que les souffrances qu’il cause à ceux qui en sont victimes.

Un médecin du Comité international de la Croix-Rouge, qui a visité de nombreux centres de détention dans le monde, affirme que la torture psychologique peut avoir des effets extrêmement négatifs.

« La torture pendant l’interrogatoire comprend souvent des méthodes qui n’agressent pas physiquement le corps ou ne causent pas de douleur physique réelle, mais qui entraînent une douleur et des souffrances psychologiques graves et perturbent profondément les sens et la personnalité », écrit le Dr Hernan Reyes dans un article intitulé « The Worst Scars Are in The Mind :  Psychological Torture » (les pires cicatrices sont dans l’esprit : la torture psychologique).

Selon Amnesty International, la privation de sommeil et la cellule d’isolement sont deux méthodes de torture psychologique couramment utilisées en Chine, mais il y en a beaucoup d’autres, notamment les menaces contre les membres de la famille, les périodes d’interrogatoires intenses et l’incitation à la peur.

Les victimes comprennent les membres des minorités ethniques tibétaines et ouïghoures soupçonnés de « séparatisme », les avocats des droits de l’homme, les dissidents politiques, les pratiquants de Falun Dafa, les militants pour la démocratie et les membres d’églises de maisons.

La Chine dispose d’un vaste système de centres de rééducation, communément appelés centres de lavage de cerveau. Le plus grand de ces centres, décrit comme un camp de concentration par des groupes de défense des droits, est probablement celui de la région du Xinjiang, où au moins un million de Ouïghours et d’autres groupes musulmans sont détenus et soumis à un endoctrinement psychologique, notamment à des cours de rééducation politique et à des chants politiques.

Camp de travail de Masanjia

Selon le journal britannique l’Independent, les musulmans ont été forcés de dénoncer l’islam et de jurer fidélité au Parti communiste chinois. Lors d’une audition de la Commission exécutive du Congrès américain sur la Chine en juillet dernier, on a appris que les détenus sont souvent maintenus en cellules d’isolement, sans eau ni nourriture et empêchés de dormir, et interrogés sur leurs pratiques religieuses et sur les voyages qu’ils ont effectués à l’étranger.

Un rapport de la Campagne internationale pour le Tibet a révélé que le niveau de violence à l’encontre des prisonniers politiques tibétains est souvent extrême et que les Tibétains subissent non seulement des blessures physiques permanentes mais aussi de graves traumatismes psychologiques.

Un rapport publié en 2018 par le Centre tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie a révélé que depuis 2012, des moines et des nonnes expulsés de divers temples et monastères sont détenus dans des centres de rééducation durant des semaines voire des mois sans aucun accès à une procédure judiciaire régulière.

Pendant des années, les chrétiens de Chine ont été confrontés à des pressions psychologiques constantes en raison de l’arrestation de pasteurs par les autorités, de la fermeture d’églises et de congrégations, de l’incendie de Bibles et du retrait de croix des églises.

À la suite des derniers développements, Mission Network News rapporte qu’il est prévu de réécrire certaines parties de la Bible pour la rendre plus compatible avec l’idéologie de l’État. Selon le Christian Post, les autorités font également pression sur près de 20 000 églises de maisons pour qu’elles ferment ou rejoignent l’Église sanctionnée par l’État alors que Pékin cherche à renforcer son contrôle sur les groupes religieux.

L’utilisation de centres de lavage de cerveau pour incarcérer les pratiquants de Falun Dafa est particulièrement répandue en Chine. Selon les observateurs des droits de l’homme, depuis que le régime chinois a annoncé en 2013 qu’il abolissait le système des camps de travaux forcés, les centres de lavage de cerveau sont devenus les principales installations pour persécuter les pratiquants du Falun Dafa.

Dans ces centres, les pratiquants sont soumis à des violences et des menaces verbales constantes, ainsi qu’à des tortures physiques. Ils sont aussi souvent gavés de force ou injectés de substances nocives qui endommagent le système nerveux pour essayer de les forcer à abandonner leur croyance.

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