« Tout a été vidé, tout a disparu »: sa maison squattée, un retraité ne peut pas la vendre pour payer son EHPAD

Par Robin Lefebvre
8 février 2023 14:54 Mis à jour: 8 février 2023 14:54

Depuis fin janvier, à Grenoble, la maison de Jacques est occupée par des squatteurs. Placé sous curatelle, cet homme âgé de 77 ans devait vendre son bien afin de financer sa maison de retraite. Aujourd’hui, ses proches font tout leur possible pour expulser les occupants et récupérer la maison de famille.

« Le sommeil a disparu depuis 10 jours » se désole Roger Seyvet. C’est dans un quartier résidentiel du sud de Grenoble que se trouve la maison de son cousin Jacques, un retraité handicapé de 77 ans, rapporte France 3 Régions.

« Je suis son curateur, je m’occupe de tous ses papiers et de sa maison, explique Roger. Je m’occupe de l’entretien, j’appelle le serrurier, le chauffagiste. Il y a toujours quelque chose qui ne marche pas dans cette maison. »

Après l’entrée de Jacques en maison de retraite en septembre dernier, la famille a choisi de vendre le bien. Le 13 janvier, le juge des curatelles donne son accord et Roger commence à prendre contact avec deux agences immobilières. Jusqu’à cet appel téléphonique, qui vient bouleverser tous ses plans.

La maison de Jacques saccagée

« Le 26 janvier, j’ai reçu un appel d’une voisine qui m’a prévenu que la maison était squattée. J’ai immédiatement déposé plainte en fin d’après-midi pour « dégradation ou détérioration d’un bien appartenant à autrui et violation de domicile » » détaille le curateur. Selon lui, d’autres voisins avaient signalé l’intrusion trois jours plus tôt auprès du 17 mais leur demande aurait été ignorée « au motif qu’ils n’étaient pas les propriétaires ».

À la demande de Roger, des policiers finissent par se rendre sur les lieux. « Ils m’indiquent que l’occupation des locaux remonte à plus de 48 heures, et qu’ils ne peuvent rien faire, déplore-t-il. Accompagné des forces de l’ordre, il parvient à entrer et à constater les dégâts. « On a vu que les pièces étaient surchauffées, que les meubles étaient vidés de leur contenu. La seule occupation de mon cousin en EHPAD, c’est la lecture. Il avait une belle bibliothèque avec plein de livres, et tout a été vidé. Il y avait des souvenirs de famille, mais tout ça a disparu. »

Selon lui, neuf squatteurs auraient été identifiés, dont cinq enfants. « La police nous dit qu’il faut une décision du préfet pour émettre un ordre d’expulsion. Je pensais que lorsque l’on constatait une occupation illicite de manière immédiate, on pouvait expulser les squatteurs. Mais non ! »

« Je réclame l’intervention du préfet »

Découragé, le curateur s’inquiète pour l’avenir de son cousin. « Le montant de sa retraite est insuffisant par rapport au montant de son logement en EHPAD », précise-t-il. D’après lui, la prise en charge dans l’établissement coûterait 2600 euros par mois, alors que la pension du vieil homme ne serait que de 1500 euros.

« Je réclame l’intervention du préfet pour qu’il mandate la police afin d’expulser les squatteurs, et qu’on puisse vendre la maison », conclut-il.

Durant sa dernière visite aux côtés des policiers, Roger a pu récupérer quelques cadres dans la maison. Une faible consolation pour la famille, qui s’en remet désormais aux services de l’État. 

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