Trafic de drogue: hausse de 57% des homicides ou tentatives d’homicide en 2023 en zone police  

Par Epoch Times avec AFP
28 novembre 2023 09:47 Mis à jour: 28 novembre 2023 09:48

Un total de 315 faits d’homicides ou tentatives d’homicide liés au trafic de stupéfiants ont été comptabilisés en France depuis le début de l’année 2023 en zone police, soit une hausse de 57%, a rapporté lundi le Directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux.

« Nous assistons à une hausse des violences liées aux trafics de stupéfiants », a constaté M. Veaux lors de son audition au Sénat par la commission d’enquête sur le « narcotrafic en France », précisant que 451 victimes de ces actes avaient été dénombrées pendant cette période.

« Au 13 novembre 2023, nous avons constaté 315 homicides ou tentatives d’homicide entre malfaiteurs » en zone police, soit une « augmentation de 57% par rapport à la même période en 2022 », a ajouté M. Veaux. Il y a eu « 451 victimes » de ces homicides ou tentatives, dont « 30% ont moins de 20 ans », a-t-il poursuivi.

Le marché des stupéfiants génère 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France. Il représente « 21.000 emplois à temps plein et 240.000 personnes en vivent directement ou indirectement », a quant à elle souligné la cheffe de l’Office anti-stupéfiants (Ofast) Stéphanie Cherbonnier.

Les produits ont une forte rentabilité pour les organisations criminelles. « La cocaïne est achetée entre 28.000 et 30.000 euros le kilo et revendue entre 65 et 70 euros le gramme », a ainsi détaillé Mme Cherbonnier, considérant que « la menace » représentée par ce trafic est à « un niveau historiquement élevé ».

La violence s’étend

Cette violence « est un moyen pour les entreprises criminelles qui contrôlent ces trafics d’asseoir leur emprise ou de l’augmenter, en essayant de récupérer des marchés », a expliqué Frédéric Veaux. « C’est aussi une méthode de représailles, qui malheureusement s’installe dans des logiques de vendetta, dont on ne voit jamais la fin ». Cette violence s’étend à des « villes de taille moyenne, un peu partout sur le territoire », a-t-il souligné.

Dans le seul département des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille, la deuxième ville de France, une quarantaine de personnes ont été tuées cette année, dont trois victimes collatérales, selon un décompte de l’AFP.

Dernier exemple en date, la mort dans la nuit de samedi à dimanche à Dijon, dans l’est de la France, d’un père de famille tué dans son lit par des tirs en rafale visant un point de deal situé juste en dessous de son logement. Une victime « collatérale », comme Fayed, 10 ans, tué à Nîmes, dans le sud, fin août au cours d’une fusillade liée à la guerre entre narcotrafiquants.

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