Traité de « bougnoule » et menacé de mort, un maire porte plainte

Par Epoch Times avec AFP
23 août 2020 15:15 Mis à jour: 23 août 2020 20:13

« Fous le camp bougnoule si tu ne veux pas brûler comme une merguez »: couvert d’injures et menacé dans une lettre anonyme, le maire de Givors, Mohamed Boudjellaba, a porté plainte et reçu le soutien du gouvernement dimanche.

« La guerre tu vas l’avoir », « on sait encore se servir d’une mitraillette », « tu sais comment ça fait une bombe dans une habitation, ça fait boum »: le courrier dont l’élu a publié des extraits sur Twitter est particulièrement haineux et violent à son égard.

« En tout, quatre pages de calomnie, de haine raciale et de menaces », a résumé M. Boudjellaba qui avait remporté fin juin, sous l’étiquette DVG-EELV, le second tour de l’élection municipale dans cette ville de 20.000 habitants située entre Lyon et Saint-Étienne.

Sa rivale communiste, Christiane Charnay, a condamné un courrier « infâme » en apportant son soutien à l’édile, de même que son concurrent du Rassemblement national Antoine Mellies qui a jugé la lettre « inacceptable ».

Des membres du gouvernement ont également réagi. « Quatre pages de répugnances non signées. Une enquête est ouverte pour retrouver cet +’nonyme’ et le présenter à la Justice », a tweeté le Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, en adressant son soutien à son « compatriote » maire de Givors.

« S’en prendre à un élu c’est s’en prendre à la République. La haine n’a pas sa place dans notre société », a réagi de son côté le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, « écœuré » par des propos « insupportables ».

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.