Luc Besson et ses cerfs remportent une victoire contre les chasseurs de l’Orne au tribunal d’instance

Par Epoch Times avec AFP
26 décembre 2019 11:35 Mis à jour: 27 décembre 2019 13:18

La justice a débouté jeudi des chasseurs qui avaient porté plainte contre le cinéaste Luc Besson en l’accusant de laisser proliférer sur sa propriété de l’Orne des cerfs au détriment des champs voisins, selon les avocats des deux parties.

« On ira devant la cour d’appel », a affirmé Charles Lagier l’avocat de la fédération des chasseurs de l’Orne qui réclamait environ 106 000 euros au cinéaste pour des dégâts constatés entre 2014 et 2018 sur les terres d’agriculteurs voisins de M. Besson et que la fédération a dû indemniser.

Le tribunal d’instance d’Argentan a « retenu tous nos arguments », a de son côté affirmé à l’AFP Jean-Marc Descoubes, l’avocat de Luc Besson. « Il n’est pas démontré de concentration anormale de gibier chez Luc Besson et le lien de causalité entre les dégâts constatés et l’éventuelle présence de cervidés chez lui n’est également pas démontré », a précisé l’avocat du réalisateur.

Me Lagier, lui, trouve le jugement « extrêmement subjectif ». « Le raisonnement global du tribunal c’est de dire ‘il y a beaucoup de cerfs mais ce n’est pas Luc Besson qui est à l’origine de cette prolifération et même si il avait chassé il y aurait des dégâts' », a ajouté l’avocat.

Pour la fédération « ne pas chasser quand on abrite une centaine de cervidés, c’est ne pas assumer les conséquences sociales de ce choix idéologique » qui « a des conséquences sur les voisins et sur les finances de la fédération » de chasseurs, selon Me Lagier.

Le réalisateur possède une propriété d’environ 160 hectares, dont la moitié de bois, à La-Trinité-des-Laitiers, à l’orée de la forêt de Saint-Évroult, à une cinquantaine de kilomètres au nord-est d’Alençon.

« Le débat ici, ce n’est pas chasser (ou pas NDLR). C’est payer. Il ne chasse pas. Dont acte. On est en démocratie. C’est son droit. Mais soit il respecte le plan de chasse, soit il assume financièrement », avait plaidé Me Lagier.

« Luc Besson avait accepté un plan de chasse en 2017 », déterminé par la fédération et qui prévoyait qu’il tue neuf cerfs, « mais cette année-là, les dégâts aux cultures ont augmenté. Alors, Luc Besson il fait quoi ? C’est à se tirer les cheveux », avait de son côté assuré Jean-Marc Descoubes.

Le bois du cinéaste représente « 1% de la forêt de Saint-Evroult. Ça n’est pas un espace vital pour les cerfs », avait aussi plaidé l’avocat du cinéaste.

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