Trump: L’immigration illegale « est en train de détruire le pays »

Par Aaron Pan
27 décembre 2023 00:11 Mis à jour: 27 décembre 2023 00:11

L’ancien président américain Donald Trump maintient ses propos sur l’immigration, face à des critiques qui l’accusent, lors d’un récent meeting de campagne, d’avoir utilisé un langage hitlérien pour avoir dit que les immigrants illégaux « empoisonnent le sang de notre pays ».

Lors d’une interview avec l’animateur de radio conservateur Hugh Hewitt le 22 décembre, il a été demandé à Trump s’il savait qu’Hitler avait utilisé cette phrase pour désigner le fait que « le sang juif ne peut pas faire partie du sang allemand ».

« Non, je n’étais pas au courant qu’Hitler avait dit cela », a-t-il répondu. « Je n’ai jamais lu Mein Kampf. Ils ont dit que j’avais lu Mein Kampf. Ce sont des gens qui font de la désinformation, des gens horribles à qui nous avons affaire ».

Mein Kampf a été écrit par Adolf Hitler pendant ses années de prison dans les années 1920 et a été traduit par « Mon combat » en français. Le livre, véritable manifeste de l’Allemagne nazie, exprime les opinions antisémites d’Hitler, ses théories raciales, ses aspirations politiques et sa vision de l’avenir de l’Allemagne, qui ont conduit à des actes de génocide à l’encontre du peuple juif.

M. Hewitt a demandé si Trump avait voulu exprimer un sentiment raciste en utilisant ce terme. « Grand Dieu, non », a répondu Trump.

« Je ne sais rien d’Hitler. Je ne suis pas un disciple d’Hitler. Je n’ai jamais lu ses écrits. On dit qu’il a parlé de sang. Mais il ne l’a pas dit de la façon dont je l’ai dit », a déclaré le 45e président des États-Unis, qui a ajouté : « C’est un type de propos qui est très différent. Ce que je dis quand je parle des gens qui viennent dans notre pays, c’est qu’ils sont en train de détruire notre pays ».

Lors de son meeting de campagne la semaine dernière à Durham, dans le New Hampshire, Trump a déclaré à ses partisans que les immigrés clandestins « empoisonnent le sang de notre pays » car ils « affluent » aux États-Unis depuis « le monde entier ».

Au cours de l’entretien, Trump a continué de soulever la question de l’immigration clandestine : « Ce pays – nous avons des prisonniers qui arrivent. Nous avons des malades mentaux qui arrivent par milliers. En réalité, par millions, parce que regardez bien, je crois que ce nombre sera de 15 millions de personnes. Peut-être plus que cela » d’ici à ce que Joe Biden quitte ses fonctions.

En outre, l’ancien président a déclaré à M. Hewitt qu’il avait promis de « céder pacifiquement » le pouvoir à la fin de son second mandat s’il était réélu.

« C’est ce que j’ai fait à l’époque », a déclaré le président Trump, en référence à l’élection de 2020.

Au cours de l’entretien, Trump a également déclaré qu’il ne gouvernerait pas comme un dictateur, mais qu’il « gouvernerait comme quelqu’un de très populaire auprès du peuple ».

Au début du mois, le président Trump a plaisanté avec l’animateur de Fox News Sean Hannity en disant qu’il ne serait pas un dictateur « sauf le premier jour » pour régler les problèmes de sécurité aux frontières et les questions de forage de pétrole.

Réactions

La remarque de l’ancien président sur l' »empoisonnement du sang » a suscité des réactions de la part des républicains et des démocrates.
Le sénateur Lindsey Graham (Parti républicain – Caroline du Sud) a déclaré qu’il ne se souciait guère du choix de la langue, mais que ce qui comptait pour lui, c’était de trouver la bonne solution pour la sécurité des frontières. « Vous savez, nous parlons de langage ? Je me soucie peu de la langue que les gens utilisent tant que nous faisons ce qu’il faut », a-t-il dit lors de l’émission « Meet the Press » sur la chaîne NBC.

La vice-présidente Kamala Harris a condamné le 45e président dans une interview accordée à MSNBC : « C’est un langage qui vise à nous diviser. C’est un langage que les gens ont trouvé, à juste titre, similaire à celui d’Hitler ».

Le sénateur Thom Tillis (Parti républicain, Caroline du Nord) y voit « une rhétorique inutile », et l’ancien gouverneur du New Jersey, Chris Christie, un Républicain farouchement opposé à Trump, s’est dit « dégoûté ».

L’immigration est l’une des questions clés de la course à la Maison-Blanche de 2024, et c’est un domaine dans lequel les candidats républicains s’en sortent mieux que leurs homologues démocrates. Selon un sondage de l’université Monmouth publié le 18 décembre, un taux record de 69 % des Américains désapprouvent la gestion de l’immigration par Joe Biden, contre seulement 26 % qui l’approuvent.

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