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Trump veut acter la fin de la relation spéciale avec Hong Kong

Le président Donald Trump a estimé vendredi que le comportement de la Chine vis-à-vis de Hong Kong était "une tragédie" pour le monde et annoncé des restrictions d'entrée sur le territoire américain pour les étudiants chinois.

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-Le président américain Donald Trump lors d'une conférence de presse sur la Chine dans la roseraie de la Maison Blanche à Washington, DC le 29 mai 2020. Photo par MANDEL NGAN / AFP via Getty Images.

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Durée de lecture: 4 Min.

Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi qu’il souhaitait mettre fin aux exemptions accordées à Hong Kong dans le cadre de sa relation spéciale avec les Etats-Unis désormais remise en cause.

La Chine « n’a pas tenu sa parole donnée au monde d’assurer l’autonomie de Hong Kong », a lancé M. Trump depuis les jardins de la Maison Blanche, lors d’une déclaration au ton ferme mais limitée en détails.
« C’est une tragédie pour le peuple de Hong Kong, pour la Chine, et pour le monde entier », a-t-il martelé.

Une manière déguisée de museler l’opposition hongkongaise

Cette déclaration intervient dans un climat explosif: le  Président républicain a haussé le ton ces dernières semaines en accusant Pékin d’être responsable de la propagation du nouveau coronavirus à travers la planète, et a promis des représailles.
Les Etats-Unis dénoncent depuis plusieurs jours la loi controversée sur la sécurité nationale que Pékin veut imposer à Hong Kong. Ils estiment qu’il s’agit d’une manière déguisée de museler l’opposition hongkongaise et de rogner les libertés, ce que dément fermement la Chine.

Lancer le processus d’élimination des exemptions

« Je demande à mon gouvernement de lancer le processus d’élimination des exemptions qui accordent à Hong Kong un statut spécial », a lancé M. Trump.
« Cette décision aura un impact sur l’ensemble des accords que nous avons avec Hong Kong », a-t-il ajouté, évoquant en particulier le traité d’extradition et certains privilèges commerciaux, avec cependant quelques exceptions.
La rétrocession de Hong Kong s’est faite au nom du principe « Un pays, deux systèmes » qui a permis au territoire de conserver des libertés inconnues en Chine continentale, en particulier une économie libre, une justice indépendante, la liberté d’expression et un Parlement partiellement élu au suffrage universel.
Ces dérogations ont amené nombre de pays, comme les Etats-Unis, à voter des lois les autorisant à traiter Hong Kong comme une entité commerciale distincte du régime autoritaire chinois.

Suspendre l’entrée d’étudiants, identifiés comme « potentiels risques »

Affichant sa volonté de mieux sécuriser la recherche universitaire « vitale pour le pays », M. Trump a signé un décret suspendant l’entrée de « certains ressortissants » chinois, des étudiants, identifiés comme « potentiels risques » à la sécurité nationale des Etats-Unis.
« Depuis des années, le gouvernement chinois se livre à l’espionnage pour voler nos secrets industriels », a-t-il dénoncé.
D’après l’Institut de l’éducation internationale (IIE), les Chinois sont les étudiants étrangers les plus nombreux aux Etats-Unis, avec près de 370.000 d’entre eux en 2018-2019, soit un tiers du total.

Cette loi exacerberait « les divisions profondes » dans la société à Hong Kong

L’ambassadeur britannique en exercice auprès de l’ONU, Jonathan Allen, a estimé que si la loi voulue par la Chine était appliquée, elle exacerberait « les divisions profondes » dans la société à Hong Kong.
Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie mènent la fronde internationale contre le projet, lequel prévoit de punir les activités séparatistes et « terroristes », la subversion, ou encore l’ingérence étrangère dans le territoire autonome chinois.