Un homme jeûne pour le Carême en suivant un régime à base de bière, créé par des moines du 17e siècle

17 mars 2019 19:37 Mis à jour: 5 avril 2019 19:43

Inspiré par des moines brasseurs ascètes du 17e siècle, un homme de l’Ohio a renoncé à manger pendant les 46 jours du Carême et prévoit que la bière lui apportera toute la nourriture dont il a besoin.

Après la première semaine de son expérience à la Super Size Me, un film aussi nommé Malbouffe à l’américaine, au Québec, Del Hall avait déjà perdu plus de 6,35 kilos (14 livres), et prétendait se sentir « incroyablement bien » grâce à son régime liquide.

« Tout comme les moines le faisaient dans les années 1600, je vais faire la même chose », a dit Del dans une vidéo sur YouTube annonçant le jeûne. « Il ne s’agit pas nécessairement de perdre du poids, mais d’un défi de reproduire ce que les moines ont fait. »

Del devrait normalement savoir une chose ou deux sur la bière – il est directeur des ventes à la brasserie locale Fifty West Brewing à Cincinnati.

« Je bois de deux à cinq bières par jour », a-t-il dit le septième jour de son expérience sur YouTube, où il documente ses expériences. « Je ne bois pas nécessairement le matin, je ne prends pas de petit-déjeuner, alors je me lève, je bois de l’eau et un café noir, pas d’édulcorant, ni de lait dedans, juste du café noir. »

Del dit qu’il prend une multivitamine tous les jours au cas où son « pain liquide » manque de quelque chose de vital.

« Normalement, je prends ma première bière dans l’après-midi, puis j’en prends une chaque fois que j’ai un petit creux », dit-il.

Del, un vétéran de l’armée, a déjà fait un jeûne de quatre jours avec seulement de l’eau, mais il a dit que boire seulement de la bière pendant plusieurs semaines paraissait être un tout autre défi.

Au huitième jour, il avait perdu 16,5 livres, selon l’un de ses messages sur YouTube.

« Je pense que nous avons abandonné le jeûne et je pense que c’est juste une grande partie de l’être humain, et je me sens vraiment bien quand je jeûne », dit-il.

En 2011, un journaliste a perdu 11,34 kilos (25 livres) dans une expérience similaire, inspirée par des histoires de moines du XVIIe siècle, qui connaissaient tout sur le brassage.

Dans les années 1600, un ordre très strict de moines catholiques en Bavière a créé une bière assez forte pour les soutenir pendant les 46 jours du Carême sans nourriture.

Une ancêtre de cette bière est encore brassée aujourd’hui par la brasserie Paulaner, qui porte encore le nom de l’ordre des moines qui l’ont fondée.

Des envies intenses de faim et un meilleur sens de l’odorat

« Comme il s’agissait d’un ordre strict, ils n’avaient pas le droit de consommer des aliments solides pendant le Carême », a expliqué le porte-parole de la brasserie Paulaner, Martin Zuber, selon l’Agence de presse catholique.

Ils avaient besoin d’autre chose que de l’eau pour subvenir à leurs besoins, alors les moines se sont tournés vers un aliment de base commun de l’époque de leur région : la bière. Ils ont concocté un breuvage « exceptionnellement fort », plein de glucides et de nutriments, parce que « le pain liquide ne rompt pas le jeûne », dit M. Zuber.

Mais Del ne boit pas la bière Paulaner. Il en a goûté une le premier jour en « hommage » aux moines, mais après cela, il a bu une variété.

« Je suis un humain typique, je veux de la variété. Je ne mange pas la même chose tous les jours. Je ne veux pas boire la même chose non plus », a dit Del à l’Enquirer de Cincinnati.

Del espère que son expérience prouvera non seulement que les moines du 17e siècle ont pu avoir adopté cette habitude pour des raisons sages dont on devrait s’inspirer, mais aussi briser sa dépendance aux glucides et au sucre et à de mauvaises habitudes alimentaires.

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« J’espère que lorsque j’aurai terminé ce jeûne… quand j’aurai faim et qu’il n’y aura que de la mauvaise nourriture, j’opterai pour ne rien manger du tout », dit Del.

Il a dit qu’il avait éprouvé des fringales intenses le troisième jour, mais que dès le sixième jour, elles avaient disparu et qu’il avait été étonné de ce changement.

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Un avantage que Del a déjà remarqué, c’est que son odorat s’améliore – et qu’il a remarqué quelque chose au sujet de l’air de la ville qu’il n’avait jamais perçu auparavant.

« Notre air à Cincinnati est imprégné de l’odeur du chili de Cincinnati. C’est délectable », a dit Del. « Je me demande si notre odorat n’est pas en harmonie avec tout ce qui parfume l’air, parce qu’il est partout. »

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