Un TikToker qui encourageait les migrants clandestins comme lui à squatter les maisons a été arrêté aux États-Unis

Par Tom Ozimek
31 mars 2024 07:26 Mis à jour: 31 mars 2024 07:26

Un migrant clandestin qui a attiré un grand nombre de followers sur TikTok en donnant à ses camarades migrants des conseils sur comment squatter et s’emparer des maisons des gens a été arrêté par les autorités américaines.

Leonel Moreno, citoyen du Venezuela, s’est fait connaître en encourageant ses « compatriotes vénézuéliens » à venir illégalement aux États-Unis et à y vivre en tant que squatters.

« Si une maison n’est pas habitée, on peut la prendre », a-t-il déclaré à ses 507.000 abonnés sur TikTok dans une vidéo récente qui a été visionnée plus de 3,9 millions de fois. Il poursuit en affirmant qu’il a des « amis africains » qui ont « déjà pris environ sept maisons ».

Dans un communiqué publié vendredi, les services de l’immigration et des douanes (ICE) ont indiqué que M. Moreno avait été arrêté dans l’Ohio.

« Leonel Moreno est un citoyen vénézuélien en situation irrégulière, qui est entré illégalement dans le pays le 23 avril 2022 », indique le communiqué. « Mr. Moreno avait initialement été placé dans le programme ATD [Alternatives à la détention] par la patrouille frontalière et invité à se présenter au bureau des opérations d’exécution et d’éloignement dans les 60 jours suivant son arrivée à destination, mais ne s’était pas présenté comme prévu », a indiqué ICE.

 « M. Moreno est actuellement détenu dans l’attente d’autres procédures d’immigration. »

TikTok crée l’indignation 

Dans l’une de ses vidéos, M. Moreno affirme qu’il a fait des études d’ingénieur à l’université vénézuélienne Fermin Toro et qu’il a traversé 12 pays pour arriver aux États-Unis.

Il a également affirmé avoir demandé l’asile avec sa femme au Canada l’année dernière, mais s’être finalement rendu aux États-Unis, où sa famille touche plus de prestations sociales de la part du gouvernement.

« Ils ne nous ont pas donné l’hôtel qu’ils avaient promis », a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur son compte Instagram l’année dernière, en parlant de la façon dont il a été traité au Canada. « Ils nous ont donné un mois, puis nous ont mis à la porte, et ne nous ont pas donné les papiers qu’ils avaient promis. Ils ne nous ont pas donné de travail et ne nous ont pas donné l’asile. »

Dans d’autres publications sur les réseaux sociaux, M. Moreno s’est vanté de vivre gratuitement et d’acheter des produits pour sa fille d’un an avec des bons d’alimentation, tout en montrant dans la foulée de grosses liasses de billets à la caméra. Il affirme que sa famille reçoit 350 dollars par semaine du gouvernement.

« Je n’aime pas travailler », dit-il à ses followers. « Les gars, aux États-Unis, il y a un million d’astuces, un million de trucs qu’on peut trouver ».

Dans une vidéo diffusée sur YouTube depuis la chambre d’hôpital de sa femme après l’accouchement, il dit à ses followers qu’ils n’ont rien payé pour le service médical et remercie « Papa Biden » d’avoir payé la note.

Les agissements de M. Moreno sur les réseaux sociaux ont été salués par beaucoup de ceux qui soutiennent les immigrés clandestins et les squatters, mais ont également suscité l’indignation des partisans de la protection de la frontière et du droit des propriétaires.

Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a ouvertement mentionné les vidéos de M. Moreno alors qu’il signait une loi visant à sanctionner les personnes qui tentent de squatter les maisons des gens. Cette loi permet notamment aux propriétaires de demander plus facilement l’aide de la police pour expulser les squatters de leur propriété.

« Nous avons même des étrangers en situation irrégulière qui vont sur les réseaux sociaux, et donnent des instructions à d’autres étrangers sur la façon de venir dans ce pays et de s’emparer d’une propriété », a déclaré le gouverneur républicain. « Aujourd’hui, dans l’État de Floride, nous disons très simplement que ce qui est acceptable à New York et en Californie ne l’est pas ici. Vous ne pourrez pas prendre possession de la propriété privée de quelqu’un et espérer vous en tirer à bon compte ».

Les lois relatives à l’occupation illégale peuvent varier d’un État à l’autre. À New York, par exemple, un squatter peut se voir accorder le droit de « possession adverse » en vertu de la législation de l’État s’il vit dans une propriété depuis 10 ans ou plus. Dans la ville de New York, les personnes qui sont en mesure de rester dans un logement pendant seulement 30 jours peuvent revendiquer des droits de squatteur.

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