Une dissolution est « inévitable », estime Jordan Bardella, envisageant des élections législatives anticipées

Photo: BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images
Jordan Bardella, patron du Rassemblement national, a estimé lundi qu’il était « inévitable » de « convoquer des élections législatives dès qu’elles seront institutionnellement possibles », une prérogative présidentielle qui ne peut avoir lieu qu’un an après la précédente dissolution, c’est-à-dire en juillet.
« Seul le retour au peuple permettra de construire une majorité claire et stable pour le pays », a ajouté l’eurodéputé d’extrême droite lors de ses vœux à la presse, à Paris.
« Derrière la façade du consensus mou et d’un compromis qui ne satisfait personne, François Bayrou incarne une inertie préoccupante », a encore taclé M. Bardella, qui a interrogé : « Y a-t-il un pilote dans l’avion ? »
« Les rares qui se laissent tenter par une réponse affirmative se demandent : pour aller où ? », a-t-il ajouté, en relevant que « si la composition actuelle de l’Assemblée nationale, complexe et indécise, représente les propres doutes des Français, elle ne pourra rester en l’état sans plonger la France dans une forme d’immobilisme ».
« Il faudrait en ce sens nécessairement que le peuple tranche et achève ce qu’il a initié l’été dernier », a encore martelé celui que Marine Le Pen avait désigné comme Premier ministre en cas de victoire du RN aux législatives anticipées de juillet dernier.
La censure « n’est pas un jouet », ni « une fin »
Interrogé sur les intentions des députés RN quant au budget, a fortiori si ce dernier devait être adopté par un 49.3, ce qui entraînerait le dépôt d’une motion de censure, Jordan Bardella n’a pas répondu clairement.
« La censure, pour nous, ce n’est pas un jouet et (ça) n’est pas une fin », a ajouté celui dont les troupes au Palais Bourbon avaient voté la chute du gouvernement Barnier début décembre.
M. Bardella a par ailleurs considéré « qu’une coalition qui irait du Parti socialiste aux Républicains viendrait clarifier les choses », en interpellant « M. Retailleau, M. Darmanin », respectivement ministres de l’Intérieur et de la Justice, « et une partie des Républicains », s’interrogeant sur leur souhait de « rester dans un gouvernement qui donne des gages à la gauche ».
« En tous les cas, la situation ne durera pas très longtemps », a encore prédit l’eurodéputé.

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