Une femme admet qu’elle a tué un enfant en voulant le faire taire quand il lui a dit qu’elle était «moche» et de rentrer dans son pays

Par La Gran Epoca
12 septembre 2019 19:10 Mis à jour: 12 septembre 2019 19:10

Ana Julia Quezada, qui a avoué être l’auteure du meurtre de Gabriel Cruzada, a reconnu dans sa première déclaration au procès qu’elle avait tué l’enfant de 8 ans, bien qu’elle eût ratifié son précédent récit dans lequel elle prétendait qu’il s’agissait d’un accident.

Au cours de l’interrogatoire, l’accusée de meurtre et de préjudice psychologique envers les parents de l’enfant a nié à plusieurs reprises avoir eu l’intention de tuer Gabriel. Elle a déclaré qu’elle ne répondrait qu’aux questions du procureur et de son avocat.

Selon témoignage de l’accusée, qui était la compagne du père de Gabriel, il n’y a jamais eu « aucun problème » avec Patricia Ramirez, la mère de l’enfant, avec qui elle a dit avoir une bonne relation, de même qu’avec le garçon de 8 ans.

La femme d’origine dominicaine a déclaré qu’elle s’était rendue dans la maison de Las Hortichuelas Bajas, à Níjar (une ville de la province d’Almería en Andalousie), quelques jours avant le pont du 28 février, et que le 27 février elle avait trouvé Gabriel à l’extérieur de la maison de sa grand-mère.

« Je lui ai dit : ‘Qu’est-ce que tu fais là ?’ Il m’a répondu qu’il passait le temps pour laisser ses cousins manger. Je lui ai demandé s’il voulait venir avec moi à Rodalquilar (Níjar, Almería) : ‘Même si nous ne peignons pas, nous aérons la maison et je te ramène dans dix ou douze minutes avec tes amis.’ Il est venu avec moi », a-t-elle raconté.

Elle a raconté qu’une fois là-bas, elle a appelé le petit garçon et l’a vu s’adresser à elle avec une hache à la main, lui disant qu’elle était « moche », qu’il ne voulait pas qu’elle soit avec son père et qu’il voulait qu’elle retourne dans son pays.

« Je lui ai dit : ‘Tu vas te faire mal, pose la hache.’ Il m’a répondu : ‘Ne me donne pas d’ordres, tu n’es pas ma mère, ton nez  est moche, je ne veux pas que tu sois avec mon père, je veux que tu rentres dans ton pays' », a indiqué Mme Quezada dans sa déclaration.

« Je lui ai simplement couvert la bouche, je ne voulais pas blesser l’enfant, je voulais qu’il la ferme ». Elle a mis sa « main droite sur sa bouche et son nez, je ne me souviens pas [si j’ai mis la main sur] la nuque ni où », affirmant qu’elle était « très nerveuse », et que quand elle l’a laissé au sol, « l’enfant ne respirait plus ».

Elle a répété, en larmes, comme pour la majeure partie de sa déclaration, qu’elle s’est rendu compte qu’il ne respirait plus quand elle l’a lâché parce qu’elle a posé sa main sur sa poitrine et qu’elle est ensuite devenue « clouée sur place ».

« Je suis restée un moment, puis je suis allée fumer comme une folle, je suis sortie, je suis entrée, je suis sortie, je suis entrée, et je ne savais pas ce que je faisais. » Puis elle a vu une « pelle et a décidé de creuser un trou ».

Elle a raconté la façon dont elle a enterré le corps et qu’elle a emporté ses vêtements avec elle, de sorte que le 3 mars, elle a placé le T-shirt à un certain endroit parce que, comme elle l’a expliqué : « Je voulais être prise, parce que je n’arrivais pas à le dire dans mes propres mots, je voulais être attrapée. »

Bien qu’elle ait déjà déclaré l’avoir fait pour « donner de l’espoir au père de l’enfant », Angel Cruz, elle a répondu ce mardi  au procureur Elena Fernandez qu’elle voulait être « démasquée parce que je ne pouvais plus supporter ce secret ».

Plus tard, elle a expliqué que le jour où elle a sorti l’enfant du trou dans lequel elle l’avait enterré, elle pensait se suicider dans la maison où elle vivait avec son conjoint à Vicar.

« Je n’ai pas décidé d’aller à la ferme pour me débarrasser du corps de Gabriel. Pardonne-moi Judith (sa fille), pardonnez-moi tous. L’intention que j’avais était d’y aller avec ma chienne, de laisser Gabriel dans le garage et de rentrer chez moi, d’écrire deux lettres, une pour Angel et une pour ma fille, expliquant ce qui s’était passé et leur demandant pardon », assure-t-elle.

Julia Quezada, qui a demandé pardon à la famille, à Dieu et à sa propre fille, a souligné : « Je n’ai jamais eu l’intention de faire du mal à Gabriel », et que si elle n’a appelé personne pour essayer de l’aider quand Gabriel est mort, c’est parce qu’elle « était paralysée ». « J’ai touché l’enfant, j’ai vu qu’il ne respirait pas et je ne savais pas quoi faire. »

Elle a également expliqué qu’après l’avoir tué, elle a eu « très peur » et qu’elle était figée. « [J’avais] peur par-dessus tout de blesser la famille de Gabriel, de blesser ma fille. » « Plus il y avait de monde, pire c’était. Je ne savais pas quoi faire », a-t-elle conclu.

Dans la session de ce mardi, l’ex-conjoint d’Ana Julia Quezada a également été entendu. Selon la Garde Civile (Guardia Civil), l’accusée a tenté de l’incriminer en laissant le t-shirt de l’enfant près de son domicile.

Il l’a décrite comme une personne « froide » et « menteuse ». « Au début, elle vous donne une image d’elle, puis quand elle veut elle est différente. Elle change radicalement. À ce moment-là, vous réalisez qu’elle ment. Elle est froide. On ne peut pas passer d’être gentille et dire qu’elle t’aime pour que du jour au lendemain tout cela disparaisse », a-t-il commenté.

Au cours de la même séance, un témoin a assuré que Mme Quezada avait insisté pour utiliser un chemin plus éloigné pour chercher le mineur dans une zone où il y a des fermes, qui passait également devant la maison où habite son ex-conjoint.

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