Une femme anonyme de 88 ans tricote des bonnets en laine et les accroche à une clôture dans des sacs plastique pour les enfants qui en ont besoin pendant l’hiver

Par Robert Jay Watson
27 décembre 2019 13:00 Mis à jour: 2 juin 2020 15:45

Les bonnes nouvelles semblent assez rares de nos jours, mais ce qui est spécial, c’est lorsque de bons samaritains font de bonnes choses sans s’en attribuer le mérite.

L’une de ces bonnes âmes vit à Plymouth, au Massachusetts. C’est une dame de 88 ans qui est principalement confinée à la maison et passe des mois à tricoter 75 bonnets chauds pour les froids d’hiver. Sa fille les accroche ensuite à la clôture d’un parc pour quiconque a besoin d’un bonnet chaud.

Mais, au-delà de l’acte lui-même, il y a le fait qu’elle a choisi de rester anonyme. Sa motivation pour le tricot et son choix de rester hors caméra est simple. « J’aime rester en arrière-plan », a-t-elle confié lors d’une interview à WFXT, où l’on pouvait entendre sa voix, mais on ne voyait pas son visage. « Ça me fait du bien de faire quelque chose pour quelqu’un, mais je ne veux en tirer aucun mérite. »

La dame a tout d’abord eu cette idée afin de rester active et engagée malgré quelques problèmes de mobilité, car elle dépend d’un déambulateur. Il y a aussi des avantages pour sa santé, comme elle le dit : « J’aime les faire. Je pense que c’est amusant. Ça me permet de garder mes mains agiles et en mouvement », a-t-elle expliqué.

Se surnommant avec humour la « chapelière dingue », elle ne fait pas que des bonnets de façon désinvolte. Étant donné que chaque bonnet prend une journée à fabriquer, elle a dû tricoter pendant plusieurs heures en été et en automne pour qu’ils soient prêts pour l’hiver. Quand elle a terminé, sa fille prend les bonnets, les met dans des sacs plastique pour les protéger des éléments et les accroche à une clôture dans le parc local pour les personnes dans le besoin.

« Ils partent vite », assure la dame. Il n’a fallu que quelques jours pour passer de 75 à 4 bonnets encore suspendus. Comme elle aimerait pouvoir garder tous les enfants de Plymouth au chaud en hiver, elle est heureuse d’avoir commencé le 75e. « Ces petites choses valent beaucoup pour quelqu’un qui n’a rien », explique-t-elle.

Bien que cette dame n’ait pas besoin de l’attention de la télévision ou des médias sociaux, elle serait très heureuse de voir quelqu’un porter l’un de ses bonnets en ville et de savoir qu’elle fait une différence. « Si jamais je vois quelqu’un au marché ou ailleurs qui porte l’un de ces bonnets, j’en serais vraiment ravie », a-t-elle dit.

La « chapelière dingue » du Massachusetts n’est pas la seule femme de son âge à aider les gens à se préparer pour l’hiver. Une grand-mère de 90 ans en Ohio a tricoté plus de 2 200 bonnets au cours des dix dernières années pour un groupe d’enfants : les nouveau-nés de l’hôpital Hillcrest, en face de sa maison de retraite.

Étant donné qu’elle travaille avec des bonnets de plus petite taille, la tricoteuse de l’Ohio est encore plus rapide que son homologue du Massachusetts, fabriquant un bonnet en 4 heures seulement. Elle est très fière de ses créations. « J’achète uniquement de la laine pour bébé, qui est plus fine et plus jolie », a-t-elle expliqué à ABC News. « Je les décore d’une fleur comme signature. »

Cependant, tout comme sa collègue tricoteuse de Plymouth, elle a conservé cette habitude utile surtout parce que ça lui fait du bien au corps et à l’esprit. « C’est ma thérapie », a-t-elle dit à ABC. « Quand on a 90 ans, on a des douleurs. On ne veut pas y penser. On n’y pense pas si on se concentre sur ce que l’on fait. »

Bien qu’elle ait déjà eu une carrière et une famille, le tricot lui a donné un nouveau souffle. « Quand vous êtes sur cette terre, vous n’avez qu’un temps limité et vous voulez laisser quelque chose derrière vous quand vous partez », a-t-elle dit.

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