Une juge ordonne la levée des scellés sur les noms de huit personnes liées à Jeffrey Epstein

Par Tom Ozimek
20 novembre 2022 12:56 Mis à jour: 20 novembre 2022 12:56

Une juge fédérale a ordonné vendredi la divulgation de documents contenant les noms exacts de certains des « inconnus » liés au trafiquant sexuel Jeffrey Epstein, selon plusieurs médias.

La juge Loretta Preska a décidé vendredi de divulguer les identités de plusieurs personnes jusqu’alors restées anonymes qui figurent dans les documents déposés par Virginia Giuffre, victime d’Epstein, contre Ghislaine Maxwell, associée du pédophile condamné, dans une affaire de diffamation, selon Insider.

Jeffrey Epstein est mort en prison dans l’attente de son procès tandis que Ghislaine Maxwell a été reconnue coupable de trafic sexuel et condamnée à 20 ans de prison.

Le procès civil intenté par Virginia Giuffre contre Ghislaine Maxwell a généré une multitude de documents relatifs à Jeffrey Epstein, qui contiennent un certain nombre de noms expurgés. Selon le Daily Mail, la juge Preska a ordonné la levée des scellés de certains documents, estimant que l’intérêt public primait sur le droit à la vie privée.

Déjà divulgués au public

Selon Fox News, huit « personnes non nommées », désignées dans les documents par les nombres suivants : 12, 28, 97, 107, 144, 147, 171 et 183, ont demandé à rester anonymes, craignant que la divulgation de leur identité ne nuise à leur réputation.

Selon le Daily Mail, la juge Preska a exprimé son désaccord quant à certains cas, déclarant qu’une grande partie des « informations prétendument sensibles » avaient déjà été divulguées au public lors du procès de Ghislaine Maxwell.

Aucun échéancier n’a été fixé pour la publication des documents et des noms, mais la juge Preska a identifié certaines des personnes liées à Jeffrey Epstein au cours de l’audience.

La juge a identifié l’individu 147 comme étant Sarah Ransome, victime de Jeffrey Epstein, qui a témoigné publiquement lors de la condamnation de Ghislaine Maxwell. Elle a publié un livre sur son expérience et a accordé de nombreuses interviews, selon Insider.

Selon le Daily Mail, une autre personne identifiée par la juge Preska s’appelle Emmy Tayler, une ancienne assistante personnelle de Ghislaine Maxwell qui a été accusée d’avoir joué un rôle lors des agressions sexuelles de certaines des victimes.

Emmy Tayler, qui a nié tout acte répréhensible, a été citée dans un lot de documents accessibles au public provenant d’un autre procès, a déclaré la juge Preska. Elle a ordonné leur publication sans préciser exactement lesquels des documents ont été utilisé en référence à Emmy Tayler.

Couverture médiatique importante

La juge Preska a également ordonné la levée des scellés sur les documents relatifs à l’inconnu 183, puisque cet individu a fait l’objet d’une « intense couverture médiatique » et que son nom a été divulgué au cours du procès de Ghislaine Maxwell. Toutefois, afin de donner à l’inconnu 183 la possibilité de faire appel de sa décision, la juge Preska a suspendu la divulgation jusqu’au 28 novembre.

Elle a également ordonné que le nom de Tom Pritzker, PDG milliardaire des hôtels Hyatt, soit descellé, selon Insider. La juge Preska a déclaré que Tom Pritzker ne présentait qu’un lien marginal avec Jeffrey Epstein, son nom étant apparu dans une déposition au cours de laquelle un témoin a déclaré ne pas le reconnaître.

Tom Pritzker s’est opposé à la divulgation de l’information en invoquant le fait que sa réputation pourrait en souffrir, mais la juge Preska a rejeté son objection.

La juge a toutefois accordé des concessions à certaines des personnes qui ont soulevé des objections.

L’inconnu 12 restera anonyme puisqu’il était un « typiquement un étranger », a déclaré la juge, le décrivant comme « ni victime ni associé à Epstein ou Ghislaine Maxwell ».

Le nom de l’inconnu 28 restera également scellé, car il s’agit d’une victime d’agression sexuelle qui, selon la juge, « souffre toujours de traumatismes ».

Par ailleurs, Ghislaine Maxwell a récemment prétendu qu’une codétenue avait conspiré pour la tuer durant son sommeil.

Elle a également indiqué qu’elle trouvait la mort de Jeffrey Epstein « profondément suspecte » et qu’elle doutait qu’il se soit réellement suicidé.

Au moment de sa mort, Jeffrey Epstein était en instance de jugement pour des accusations fédérales de trafic sexuel. Il avait été condamné en 2008 pour des charges similaires, mais avait été condamné à une peine légère.

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