La maman d’un bébé prématuré a documenté la croissance miraculeuse de sa fille en prenant des photos d’elle à côté de son jouet préféré et de son doudou.
On avait dit à Mary Akram, âgé de 22 ans, de se préparer au pire lorsque sa fille, Arabella, est née 13 semaines d’avance en septembre 2020.
La petite pesait 935 grammes à la naissance et a passé les 90 premiers jours de sa vie dans une couveuse et sous respirateur à l’hôpital Royal Oldham, le temps que ses poumons deviennent suffisamment forts pour qu’elle puisse respirer de façon autonome.
Ses parents, originaires d’Oldham, dans le Grand Manchester, peuvent aujourd’hui se réjouir depuis que les médecins les ont finalement autorisés à la ramener à la maison en décembre.
Arabella, qui était grande comme la main de son père, est maintenant énorme par rapport à la pieuvre qui est son jouet préféré et à la couverture rose à côté de laquelle elle a été photographiée dans le département de la néonatalogie.
« C’est incroyable le progrès qu’elle a fait », a confié Mary.
« Nous avons un journal qui montre ses progrès. Qand nous regardons en arrière, nous n’arrivons pas à croire qu’elle a tant progressé du début jusqu’à ressembler à un bébé normal et en bonne santé.
« On ne dirait jamais qu’elle a été un bébé prématuré. C’est comme si cette période n’avait jamais existé, c’est comme si tout était flou.
« Quand elle était à l’hôpital, nous devions trouver des vêtements pour un bébé de 1 kg, maintenant elle porte la taille 0-3 mois. C’est difficile à croire qu’elle était aussi petite.
« Le jour où nous l’avons ramenée à la maison, elle était dans la taille juste avant le nouveau-né et nous étions absolument ravis.
« Arabella est maintenant trois fois la taille de la couverture de 11 cm que nous lui avions achetée lorsqu’elle luttait pour sa vie dans le département de néonatalogie.
« Nous avons également une pieuvre en jouet qui semble minuscule à côté d’elle et non plus l’inverse. »
Mary, une policière, pense que le travail avait commencé lorsqu’elle était sortie manger avec le futur papa Liam, mais elle dit n’avoir ressenti aucune douleur. Lorsqu’elle est allée à l’hôpital pour un contrôle, les sages-femmes ont rapidement réalisé que le bébé était en danger en raison d’une rupture de la membrane.
« Ma grossesse était la plus saine possible », a dit Mary. « Les sages-femmes ont même dit qu’elles n’avaient pas besoin de me revoir avant mes 32 semaines de grossesse parce qu’elle grandissait bien.
« Quand j’étais enceinte de 26 semaines, je suis allée manger avec Liam et j’avais l’impression de m’être mouillée. Nous avons ri et sommes rentrés chez nous.
« J’ai appelé la sage-femme pour être sûre et elle m’a dit que je devais aller à l’hôpital au cas où, mais nous n’étions pas du tout inquiets.
« Une heure après mon arrivée, on m’a administrée des médicaments et on m’a dit qu’il fallait m’emmener dans une salle de travail. Tout s’est passé si vite.
« Ils n’arrivaient pas à croire que je ne souffrais pas. »
Ils lui ont expliqué qu’elle pourrait accoucher dans l’heure à venir, dans les cinq heures à venir ou dans les sept jours à venir. Elle devait rester à l’hôpital, car il fallait garder Arabella le plus longtemps possible. Mary a réussi à garder son bébé pendant sept jours.
« Nous pensions qu’elle n’allait pas s’en sortir », a raconté Mary.
« Liam ne mangeait pas et ne dormait pas, mais je devais rester positive, car si j’étais stressée, le bébé l’était aussi. Je pense que c’est ce qui a permis de la garder pendant sept jours.
« C’était bizarre parce que j’étais dans une salle de travail avec des femmes à un stade complètement différent du mien et je ne me sentais même pas enceinte. »
Mary a subi une césarienne le 7 septembre 2020 et Arabella a immédiatement été emmenée dans une couveuse où elle est restée pendant les trois mois suivants.
« Quand elle est née, elle ne ressemblait pas à un être humain », a mentionné la maman. « Elle était si petite et délicate.
« Elle était toute rouge et il y avait plein de spécialistes autour d’elle qui lui mettaient des tubes.
« C’était effrayant parce que c’était littéralement une question de vie ou de mort.
« Quand je suis allée la voir pour la première fois, je ne peux même pas décrire ce que j’ai ressenti. J’étais anéantie.
« On ne pouvait pas voir à quoi elle ressemblait, car son visage était couvert pour la protéger de la lumière.
« On pouvait juste voir ses petits doigts et ses orteils.
« Ensuite, quand nous sommes rentrés à la maison sans elle, c’était horrible.
« Nous sommes rentrés sans le bébé, sans siège de bébé dans la voiture et nous avons eu le baby blues. »
En raison des restrictions du confinement, le couple n’était autorisé à voir sa fille que quatre heures par jour, et lorsque Mary et Liam ont appris qu’ils devaient s’isoler, ils ont été tenus à l’écart d’Arabella pendant deux semaines.
La petite a lutté contre trois infections de sepsis et a pris 3,6 kg avant que les médecins ne la jugent suffisamment en forme pour rentrer chez elle.
« C’était les trois pires mois de ma vie », a dit Mary.
« C’était horrible quand elle était à l’hôpital parce que nous n’avions le droit de passer que quatre heures avec elle mais, parfois, elle avait déjà été nourrie quand nous arrivions, cela signifiait que nous ne pouvions pas la prendre parce qu’elle avait besoin de se reposer.
« On nous a dit que nous devions nous isoler pendant deux semaines parce que nous aurions pu avoir été en contact avec quelqu’un qui avait le Covid. C’était terrible d’être loin d’elle pendant si longtemps.
« Nous avions peur de la tenir, on nous a dit que si nous la touchions, nous ne devions ni glisser ou frotter ou quoi que ce soit d’autre parce qu’elle était si délicate et que cela aurait été douloureux pour elle.
« Il y a eu des jours très difficiles pour elle. Elle a eu trois infections de sepsis, mais elle a continué à lutter. »
Pesant maintenant 4,5 kg, Arabella est en pleine forme et peut enfin rentrer dans ses vêtements de nouveau-né.
Mary ajoute : « Quand elle grandit, c’est une étape importante et je suis très émue.
« Nous sommes si heureux d’avoir les photos de la période néonatale pour revenir en arrière, car elle a tellement grandi depuis.
« Elle a sa personnalité, elle commence à sourire. »
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