Le sous-variant Omicron entraîne plus d’infections, quel que soit le statut vaccinal, indique une étude

Par Zachary Stieber
4 février 2022 13:36 Mis à jour: 4 février 2022 13:36

Selon des chercheurs danois, le nouveau sous‑variant d’Omicron est plus infectieux que la version originelle.

Selon certains chercheurs de l’Université de Copenhague, de l’Université technique du Danemark et du Statens Serum Institut, le risque d’être infecté par le sous‑variant BA.2 d’Omicron est accru, et ce, que les personnes aient été ou non vaccinées contre le Covid‑19, y compris avec une dose de rappel.

Dans le cadre d’une étude, les chercheurs ont examiné 8 541 cas d’infections au Covid‑19 survenus dans des foyers de 2 à 6 personnes. Selon le séquençage génomique des échantillons, près du quart des infections était causé par le nouveau sous‑variant.

Selon l’étude, l’augmentation de la sensibilité au sous‑variant était « significativement plus importante » chez les personnes vaccinées que chez les non vaccinées. Cela indique que le sous‑variant BA.2 échappe plus encore à la protection conférée par les vaccins que le variant originel d’Omicron, le BA.1.

Les chercheurs ont aussi remarqué que les non‑vaccinés infectés par le sous‑variant, sont plus susceptibles de transmettre le virus que ceux infectés par le variant originel BA.1. Cela n’a pas été observé chez les personnes vaccinées.

Comme dans la plupart des études, les personnes ayant reçu seulement une des deux doses de vaccin à ARNm ou celles ayant reçu les deux doses mais dont le test Covid est apparu positif avant 14 jours entraient dans la catégories des non‑vaccinés.

Le vaccin Pfizer est de loin le vaccin contre le Covid‑19 le plus utilisé au Danemark et représente environ 85 % des Danois vaccinés.

« Nous concluons que l’Omicron BA.2 est, par nature, beaucoup plus transmissible que le BA.1. Il possède également des propriétés immunoévasives qui réduisent davantage l’effet protecteur de la vaccination contre l’infection. Toutefois, la transmissibilité [du virus] chez les personnes vaccinées mais qui ont tout de même été infectées n’a pas augmentée », peut‑on lire dans l’étude.

Il est possible d’accéder à la prépublication de l’étude sur le site medrxiv.

Des plateaux contenant des vaccins contre le Covid-19 à l’intérieur de seringues, à Amager, au Danemark, le 28 novembre 2021. (Olafur Steinar Gestsson/Ritzau Scanpix/AFP via Getty Images)

Omicron est un variant du virus du CCP (Parti communiste chinois) à l’origine du Covid‑19. Fin 2021, Omicron est devenu la souche dominante dans les pays du monde entier, supplantant le variant Delta.

Il s’est avéré plus transmissible et infectieux que le variant Delta, mais il provoque généralement moins de cas de maladie grave.

La prépondérance de cas d’infections au sous‑variant BA.2 a augmenté dans plusieurs pays au cours des dernières semaines, notamment au Royaume‑Uni et aux États‑Unis. Ce sous‑variant présente des mutations différentes du BA.1.

Le BA.2 a rapidement dominé les cas d’infection au Royaume‑Uni, supplantant le BA.1. Selon une récente mise à jour des autorités sanitaires du pays, les données préliminaires indiquent une plus grande transmissibilité du BA.2 par rapport au BA.1, mais il n’entraîne pas de maladie plus grave.

L’étude présente une limite : elle a été réalisée pendant la période des vacances d’hiver, au cours de laquelle les rassemblements avec les amis et la famille sont plus fréquents, induisant un biais potentiel. Certains cas classés comme autochtones dans l’étude sont en fait des cas importés, précisent les chercheurs.

D’autres études sont nécessaires afin d’approfondir les connaissances liées au sous‑variant BA. 2, concluent‑ils.

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