Vaucluse: le père d’un collégien menace de décapiter l’enseignant qui reconfisquera le téléphone de son fils

Par Emmanuelle Bourdy
24 octobre 2022 17:07 Mis à jour: 24 octobre 2022 17:07

Énervé qu’un professeur du collège-lycée Jean-Henri-Fabre à Carpentras (Vaucluse) ait confisqué le téléphone portable de son fils, un père de famille a menacé de « couper la tête » à celui qui le lui reprendrait de nouveau. Pris très au sérieux, le père du collégien a été interpellé dès le lendemain.

Le 17 octobre dernier, lors d’un cours de français se déroulant au collège Jean-Henri Fabre à Carpentras, le téléphone portable d’un élève de 4e s’est mis à sonner à deux reprises. L’enseignant a donc confisqué l’objet, ce qui a fortement déplu au père de l’élève, rapporte CNews.

Le téléphone avait sonné à deux reprises en cours

Lorsque le téléphone de l’élève a sonné une première fois, son professeur lui a demandé de couper la sonnerie et lui a donné un avertissement. Cependant, un instant plus tard, la sonnerie du portable s’est de nouveau faite entendre, conduisant l’enseignant à confisquer le smartphone.

Dans un tel cas, ainsi que le stipule le règlement de l’établissement, seuls les parents sont autorisés à venir récupérer le portable de leur enfant. Le père s’est donc rendu au collège, furieux qu’une telle punition ait été imposée à son fils. Devant les trois assistants d’éducation, il a menacé de « couper la tête à celui qui confisquerait de nouveau le téléphone » de son enfant.

« Il n’aimait pas ne pas pouvoir joindre son fils »

Face à la virulence de tels propos, le collège a déposé plainte dès le lendemain, précisent nos confrères. L’éducateur du collège avait d’ailleurs signifié au père de famille, âgé d’une soixantaine d’années, l’incorrection de ses déclarations, mais loin de le stopper, le père avait réitéré ses menaces.

Ce dernier a été interpellé ce mardi 18 octobre au soir, avant d’être placé en garde à vue. Il a alors expliqué aux agents « qu’il n’aimait pas ne pas pouvoir joindre son fils ». La piste d’une éventuelle radicalisation a ainsi été écartée par les enquêteurs et l’homme a donc été remis en liberté. Il sera toutefois convoqué devant le tribunal prochainement.

À noter que cet incident intervient juste deux ans après l’assassinat de Samuel Paty.

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