Des députés proposent de faire passer un test avant d’acheter un animal

Par Léonard Plantain
24 juin 2020 23:52 Mis à jour: 25 juin 2020 08:35

Passer un test avant d’acheter un animal – une idée proposée parmi d’autres ce mardi au gouvernement par un groupe d’étude de l’Assemblée nationale. Le but ? Faire évoluer la condition animale et responsabiliser les maîtres.

Touché par la condition animal en France, Loïc Dombreval, député LREM des Alpes-Maritimes et vétérinaire de formation, a durant 6 mois interrogé près de 200 personnes afin de construire un rapport de 312 pages contenant 121 recommandations, dont une dizaine de propositions phares, relate Charente libre.

« La protection animale n’est pas incarnée politiquement. Seule une autorité administrative indépendante peut faire avancer la condition animale et le droit des animaux en France », a déclaré Loïc Dombreval, qui suggère de « créer une sorte de défenseur des droits ou un secrétariat d’État dédié à la condition animale, voire un délégué interministériel qui pourrait traiter toutes ces questions, à l’image de ce qui se fait en Belgique ».

Loïc Dombreval souhaite également lancer un portail en ligne dédié à la protection animale rassemblant les informations indispensables aux futurs acquéreurs, possesseurs, associations, forces de l’ordre, etc. Il préconise aussi la création d’un Fonds national, « abondé par un montant prélevé sur l’identification électronique (puçage) et des dons de toutes sortes », pour venir en aide aux petits refuges et associations locales manquant de moyens financiers.

Il affirme également qu’il faut « réformer la loi de 1999 », concernant les chiens dits dangereux. « Le classement dans une catégorie doit se faire sur la base du comportement du chien et non sur sa race. L’évaluation du chien se ferait à un tarif réglementé et modéré. Le vétérinaire testerait son comportement à un an et le classerait dans une des quatre catégories, de la plus inoffensive à la plus dangereuse », recommande-t-il.

En ce qui concerne l’abandon, Loïc Dombreval propose la mise en place d’une « attestation de connaissances minimales obligatoire » pour détenir un chien ou un chat, ainsi qu’un « certificat de capacité » pour un équidé, et la stérilisation des chats libres et des animaux non destinés à la reproduction.

Dans son rapport, il préconise aussi l’interdiction de la vente de chiens et chats en animalerie, dans les foires et expositions, et sur les sites internet généralistes. Loïc Dombreval prône également « la création d’un numéro vert de la protection animale dédié au signalement d’actes de maltraitance » et suggère que le pénal passe de « 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende au lieu de 2 ans et 30 000 euros ».

À la suite de ces mesures, Christophe Marie, le porte-parole de la Fondation Bardot, a déclaré : « Il faut maintenant que le gouvernement ait le courage d’appliquer cette politique et pas uniquement de publier des rapports. Il y a un vrai problème d’approvisionnement de la vente d’animaux. »

Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 Millions d’amis, a également déclaré : « Ce sont des règles très faciles à appliquer s’il y a une volonté politique. » Quant à Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA, il regrette que « la corrida, l’expérimentation animale, la fourrure et le bien-être animal dans l’exploitation agricole » n’aient pas été abordés, bien que ces mesures soient un premier pas.

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